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Pourquoi j’aime ce que j’aime ?

31 Août

La sexualité des autres peut parfois nous sembler étrangère au point où certains vont avoir des réactions d’étonnement ou même de dégoût en prenant connaissance de désirs, préférences, pratiques et fantasmes qu’ils ne partagent pas. En réagissant ainsi, certains de ces individus ne réalisent pas qu’ils peuvent eux-mêmes être considérés comme « étranges » ou « bizarres » aux yeux des autres. Sans trop aborder le sujet des jugements apportés à l’égard de la sexualité des autres, je vous propose plutôt la réflexion suivante : tenter d’identifier et de retracer l’origine de vos propres désirs, préférences, pratiques et fantasmes. Je tenterai de guider votre réflexion en trois étapes.

Premièrement, il serait pertinent de se poser les deux questions suivantes pour démarrer la réflexion : 1) Qu’est-ce que j’aime ? ; 2) Pourquoi est-ce que j’aime ça ? Ces questions peuvent notamment faire référence à vos désirs, préférences, pratiques et fantasmes. Lorsque vous aurez identifié ce que vous aimez, vous constaterez qu’il y a plusieurs raisons qui font que vous pouvez aimer un de ces aspects de votre sexualité. Par exemple, une personne peut aimer une pratique ou une situation pour ses aspects sensuels (toucher, chaleur, pression, douceur, douleur, frissons, odeur, goût, vue), pour ses aspects symboliques (impression d’entrer en profonde intimité avec son/sa partenaire, impression de partager quelque chose de sacré avec son/sa partenaire, impression d’être « homme » ou « femme », impression de domination ou de soumission, impression que la pratique ou la situation est hard, kinky ou cochonne, etc.) ou pour ses aspects sentimentaux (se sentir bien, excité, énergique, etc.). Ainsi, une personne pourrait aimer une même pratique ou situation, mais pas pour les mêmes raisons qu’une autre. Une personne pourrait aussi aimer une même pratique ou situation avec un.e partenaire sexuel.le, mais pas avec un.e autre.

Deuxièmement, maintenant que vous avez identifié (dans la mesure du possible) ce que vous aimez, je vous propose d’essayer de retracer les origines de ces aspects de votre sexualité. Vous constaterez que vos préférences ont des origines parfois très lointaines ou subtiles qui s’inscrivent dans le développement global de votre être. Par exemple, une personne peut avoir développé un intérêt quelconque à la suite d’une expérience de vie marquante, à la suite de ses premières masturbations ou premières sensations sexuelles, par expérimentation (c’est-à-dire, apprendre à aimer quelque chose par la pratique), par différents médias (ex : films, magazines, chansons, etc.), par association symbolique (ex : donner une signification ou une vertu sexuelle à un objet, un pratique, un état d’âme, etc.), etc.

Troisièmement, il vous a probablement été possible, pendant vos réflexions, de constater que vos désirs, préférences, pratiques et fantasmes ont évolué à travers votre vie. Vous pourriez vous amuser en faisant un comparatif « avant-après » de votre sexualité pour prendre conscience d’à quel point vous avez changé ou resté stable dans certains de ses aspects.

Cette réflexion vous permettra potentiellement de réaliser que votre sexualité a aussi une histoire : la vôtre. Considérant que les désirs, préférences, pratiques et fantasmes d’une personne sont ancrées dans son histoire de vie pour des raisons multiples et parfois difficiles à retracer, cela peut sembler difficile d’émettre un jugement moral sur la sexualité d’une autre personne.

Carl Rodrigue

Gangs de rue : Une introduction

23 Jan

Mon dernier article portait sur la fondation québécoise des jeunes contrevenants, plus particulièrement sur le programme Sortie de Secours. Rappelons que ce programme vient en aide aux adolescents (es) et jeunes adultes qui veulent se sortir des milieux délinquants. Parmi les milieux délinquants possibles, il y a les gangs de rues. Un milieu bien attirant pour des jeunes qui recherche la protection, l’argent, le sexe et le pouvoir. Pour ces jeunes, ils existent autant de raisons de vouloir y entrer que de vouloir en sortir. Il sera donc question de l’affiliation des jeunes dans les gangs de rue et la désaffiliation possible.

Qu’est-ce qu’un gang de rue?

Le gang de rue est un regroupement plus ou moins structuré d’adolescents ou de jeunes adultes qui privilégie la force de l’intimidation et la violence pour accomplir des actes criminels dans le but d’obtenir pouvoir et reconnaissance et/ou de contrôler des sphères d’activités lucratives.

Pourquoi s’affilie-t-on à un gang et comment peut-on répondre à ce besoin-là?

Le tableau suivant, permet d’illustrer divers besoins qu’une personne peut avoir et qui peuvent la pousser à vouloir s’affilier, puisque le gang pourra répondre à ses besoins.

Besoin

Réponse du gang

v  protection ü  renfort pour se battreü  surveiller ses arrières
v  Appartenance/Amour ü  Familleü  fratrie
v  Pouvoir üü  avoir plus d’argent qu’un autre gangü  être plus respecté qu’un autre gangü  être redouté par les autres
v  Reconnaissance/Valorisation ü  Prendre plus de risquesü  agir et subir de la violence,

ü  faire de plus gros délits,

ü  rapporter plus d’argent

v  Plaisir/Liberté ü  Sortir dans les clubsü  se payer des objets (chars, bijoux, des services sexuels, etc.)

ü   jouer ou écouter de la musique

v  Argent ü  délits

Une fois que nous connaissons les raisons qui poussent une personne à aller dans un gang, il est plus facile de l’aider à s’en sortir. Ce deuxième tableau démontre comment une personne peut répondre aux mêmes besoins, mais en choisissant des alternatives prosociales.

Besoin

Réponse du gang

v  Protection ü  se faire des amis positifs
v  Appartenance/Amour ü  Équipe sportiveü  Travail

ü  Groupe de loisir

ü  musique

v  Pouvoir ü  Devenir le meilleur dans un domaine qu’on a choisiü  Se dépasser au maximum

ü  Sentiment de performance dans une passion

ü  Avoir un meilleur score

v  Reconnaissance/Valorisation ü  Gagner un prix, une compétitionü  Performer dans une passion

ü  S’impliquer dans un projet

ü  Vivre des réussites acceptées socialement

v  Plaisir/Liberté ü  Sortir dans les clubsü  Faire un sport

ü  Se payer des objets

ü  Former un groupe de musique 

v  Argent ü  Travaillerü  Participer à des programmes

ü  Gagner des prix

ü  Dépenser moins

Bien entendu, les différentes alternatives qui sont dans ce tableau peuvent paraître bien moins intéressantes pour une personne qui est dans un gang que celles qui sont citées dans le premier tableau, mais il est important de miser sur les avantages de se désaffilier. Un jeune qui fait partie d’un gang a forcément un mode de vie stressant, voire malsain, il finit par oublier qu’il existe autre chose. Donc, si un jeune veut s’en sortir, s’il demande de l’aide, il faut saisir cette chance et agir rapidement. C’est habituellement dans des situations d’urgence, ou après plusieurs interventions, qui ont finalement porté fruit, que c’est gagnant d’agir. De là l’importance de lui venir en aide et de lui montrer qu’il existe des manières saines de combler ses besoins.

Conséquences d’être dans un gang versus les alternatives pros sociales.

Par ailleurs, il est bien connu que ces jeunes délinquants, sont plus à risque de subir eux-mêmes de la violence, des blessures, des traumatismes, de la paranoïa, du stress, se voir mettre en détention ou même avoir un dossier judiciaire. De plus, ils n’ont pas le temps de s’investir dans des activités ou autres loisirs, ce qui leur empêche d’avoir la possibilité d’évoluer dans une passion quelconque. En ce qui concerne l’école et le travail, ces jeunes sont plus à risque de décrochage, d’un retour tardif aux études, d’une difficulté à trouver un emploi (casier judiciaire), de subir une mise à pied d’un travail (trop de problème). Sans compter qu’ils sont à risque de se faire plus d’ennemis, qu’ils peuvent vivre avec la peur de se faire attaquer à tout moment, de savoir que leur famille peut être en danger. Sans oublier que d’autres auront vu des amis mourir, disparaitre ou être incarcérés, il est même possible qu’ils soient reniés de leur famille.

Bref, ce sont toutes des conséquences auxquelles peuvent faire face ces jeunes. Voilà aussi des raisons qui peuvent pousser des jeunes à rester dans ce milieu. Il n’est pas toujours évident de se désaffilier. Beaucoup de choses peuvent rentrer en ligne de compte, avant qu’une personne soit réellement capable de franchir ce pas.

Il ne faut pas oublier qu’il y a toujours deux côtés à une médaille. Ça serait mentir de dire qu’il y a juste du positif dans les alternatives prosociales. Par exemple, l’argent rentre beaucoup moins facilement, leur premier emploi sera moins payant et moins intéressant.   De plus, il n’est pas facile de se faire des amis prosociaux s’ils ont toujours été entourés de délinquants, et c’est encore plus compliqué quand la famille est criminalisée. Certains auront peur des représailles s’ils décident de partir. Alors que d’autres pourraient avoir la crainte de ressentir du vide, puisque c’est la seule chose qu’ils ont connue.

Alors, pourquoi se désaffilier des gangs??

Malgré les deux côtés de la médaille, il reste quand même de bons arguments qui prouvent pourquoi une personne voudrait se désaffilier.

ü  Ne pas ou ne plus être mêlé à quelque chose de grave

ü  Craindre pour sa sécurité

ü  Prendre conscience des conséquences

ü  Avoir des problèmes avec la justice et/ou la police

ü  Désir de se conformer aux normes sociales

ü  Vouloir un emploi stable et satisfaisant

ü  Avoir une relation amoureuse ou devenir parent

ü  Subir des pressions familiales ou de quelqu’un de très significatif

ü  Maturation

ü  LE STRESS

ü  VOULOIR CHANGER DE VIE

Par conséquent, il ne s’agit pas de crier ciseaux pour se sortir d’un milieu délinquant. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il est important de faire savoir à ces jeunes qu’il existe d’autres alternatives pour combler leurs besoins, de cette manière ils seront en mesure de savoir quoi faire la journée où ils voudront s’en sortir. Ils doivent savoir que si un jour ils veulent s’en sortir, des organismes ou des programmes, comme Sortie de secours, seront là pour les écouter et les guider dans la bonne direction.

— Méli (Lemieux)

Une sortie de secours pour les jeunes!

28 Nov

Saviez-vous qu’il existe un projet communautaire volontaire et confidentiel qui dessert l’île de Montréal ainsi que la Montérégie, et qu’il vient en aide aux adolescents.es et jeunes adultes âgées de 14 à 25 ans qui souhaitent se désaffilier des gangs de rue, des groupes criminalisés et/ou délinquants ainsi que du milieu de la prostitution?

Eh oui, ce programme se nomme Sortie de secours, il est chapeauté par la Fondation québécoise pour les jeunes Contrevenants (FQJC), également connue sous le nom de Fondation de la deuxième chance. Nous ne sommes pas sans savoir que les jeunes qui ont volontairement ou involontairement mis les pieds dans ce type de milieu difficile vivent une pression énorme et qu’il leur est très difficile de s’en sortir. Il apparaît donc primordial qu’un réseau de soutien se tisse rapidement et efficacement autour de chacun de ces jeunes afin de les aider dans leur processus de désaffiliation.

L’objectif principal de Sortie de secours est de consolider et activer un réseau sociocommunautaire d’accompagnement direct et engagé auprès du jeune à risque, impliqué ou en périphérie d’un groupe criminel ou délinquant.

Il y a donc quatre points importants qui définissent le mandat du programme Sortie de secours qu’il est important de retenir.

1-    Le soutien aux jeunes constitue la priorité du programme. Comment faisons-nous cela? Tout d’abord, une analyse des besoins et des ressources du (de la) jeune est effectuée préférablement, en collaboration avec l’organisme demandeur. Un plan d’action dans lequel les tâches de chacun des partis sont définies peut être créé, ceci dans le but de mener à bien le processus de désaffiliation/réinsertion du (de la) jeune motivé. e et mobilisé. e. L’expertise et les ressources des divers intervenants, organismes et institutions du milieu sont mises à profit afin que les jeunes bénéficient d’une aide adaptée à leurs besoins (c.-à-d., hébergement temporaire, déménagement, aide à la recherche d’emploi, de logement, d’activités sportives, artistiques ou autres, transfert, désintoxication, hospitalisation, aide pour les aspects scolaires, familiaux, financiers, etc.). L’écoute, le soutien, l’accompagnement et le référencement personnalisés constituent la toile de fond des interventions menées par Sortie de secours.

De plus, le Travail de partenariat est important, puisque l’équipe de Sortie de secours peut être amenée à intervenir dans l’urgence. Elle maximise le travail de concert avec les intervenants de divers organismes et institutions du milieu, ainsi qu’avec le (la) jeune concerné. e. L’établissement d’un partenariat facilitant et accélérant l’aide apportée aux jeunes constitue la pierre angulaire de l’intervention mise de l’avant par Sortie de Secours. L’efficacité de l’intervention est tributaire de sa rapidité et de son intensité.

 

2-    Le soutien aux intervenants est aussi une alternative offerte. L’équipe est en mesure de fournir une réponse aux demandes de soutien/conseils en provenance d’intervenants.es travaillant en lien avec les jeunes ciblés.

 

  • Outiller, conseiller le jeune sur la problématique
  • Soutenir le jeune pour favoriser sa motivation/mobilisation dans sa démarche
  • Références

 

3-    La mise en œuvre d’activités ciblant la population à risque fait aussi partie des activités auxquelles le programme Sortie de secours peut être associé, soit à titre de participant, collaborateur ou d’instigateur. Afin de mener à bien l’ensemble de ces actions, l’équipe entre en contact avec une multitude d’intervenants de divers milieux.

 

4-    Enfin, toujours dans l’objectif de cibler leur clientèle, il y a une présence dans le milieu qui est faite par l’équipe de Sortie de secours. Des ententes de partenariat sont établies avec les écoles afin d’y occuper une présence dans le milieu chaque semaine.

 

Bref, Sortie de secours peut venir en aide à un.e jeune si…

  • S’il ne sait pas plus quoi faire et s’il ne sait pas où demander de l’aide pour se sortir du milieu.
  • S’il a peur pour sa sécurité, qu’il se sent en danger
  • S’il veut changer son mode de vie, prendre de nouvelles habitudes
  • S’il a besoin de soutien, de conseils, d’écoute, de support…

Vous connaissez un. e jeune qui est dans cette situation et qui a besoin d’aide ou vous avez des questions. N’hésitez pas!

Pour joindre le programme

 

Demande de soutien aux jeunes                                 (514) 236-0754
Demande de soutien aux intervenants                     sortiedesecours@fqjc.org
Coordination

Pour terminer, je trouvais important de vous faire part de ce programme qui existe depuis maintenant 4 ans, étant donné que le sujet des gangs de rue et la prostitution envahit de plus en plus nos écrans. Mais, une fois que cette problématique est identifiée,  vers qui se tourner et surtout que FAIRE pour sortir notre jeunesse de ce fléau grandissant.

D’autres articles sur ce sujet suivront…

Mélissandre Lemieux

Être une femme, c’est pas toujours rose !

7 Jan

Les terribles événements entourant la défunte jeune femme indienne de 23 ans, battue et victime d’un viol collectif, soulèvent de nombreux questionnements entourant la condition de la femme dans les différents pays aujourd’hui. En prenant conscience que cette situation n’est pas un cas isolé et qu’elle se perpétue beaucoup plus souvent que l’on croit, il est possible de se demander quels sont les pays où la femme est la moins à risque de subir des sévices. TrustLaw, une source d’informations gratuite portant entre autres sur le droit des femmes, a dressé un portrait des pays du G20 où il fait bon d’y vivre en tant que femme, mais aussi où il est plus dangereux d’y vivre.

Il est sans surprise de constater qu’en haut de la liste des pays possédant des meilleures conditions de vie pour la femme sont des pays industrialisés. D’ailleurs, le Canada obtient la première position sur la liste. Ceci peut s’expliquer par la grande accessibilité des soins de santé et de l’éducation pour tous. Selon Statistique Canada, 62% des gradués universitaires sont des femmes. De plus, le Canada se dote de plusieurs lois pour protéger les droits des femmes. Finalement, toujours selon le tableau du G20, 75% des femmes âgées entre 15 et 49 ans utilisent une méthode contraceptive, ce qui indique qu’elles ont été informées sur la protection dans le cadre de relations sexuelles.

D’un autre côté, en bas de la liste il est possible de retrouver en majorité des pays en développement. Situé en dernière position se trouve l’Inde où presque la moitié des jeunes filles indiennes (44,5%) seront mariées avant d’atteindre l’âge de 18 ans. Aussi, selon Unicef (2012), 52% des femmes trouvent justifiable qu’un mari ait le droit de battre son épouse. Il est également important de mentionner qu’en Inde, les jeunes filles peuvent être vendues en tant qu’esclaves, être plus à risque d’agressions sexuelles et peuvent subir des violences importantes et ce, pour différentes raisons. En comparant l’Inde avec le Canada, il est évident que nous faisons face à deux extrêmes. En Inde, non seulement l’éducation sexuelle semble être absente, mais les lois entourant le droit des femmes aussi. Au Canada, la majorité des mentalités acceptées en Inde serait condamnée par la justice.

Entre les deux extrêmes nous retrouvons des pays où les femmes ont une implication politique plus importante comme la France, l’Angleterre, l’Australie, etc. Nous retrouvons aussi différents pays où le harcèlement sexuel est une problématique importante comme l’Afrique du Sud et l’Italie (1,2 millions de dénonciation). D’autres problématiques comme la prostitution juvénile (250 000 jeunes filles au Brésil), les avortements clandestins (500 000 avortements clandestins en Argentine) et le manque d’éducation (3,8 millions de jeunes filles analphabètes en Turquie), démontrent que chacun des pays, qu’il soit industrialisé ou non doivent continuer de s’améliorer en ce qui a trait à la condition de la femme.

Ainsi, en prenant conscience que nous vivons dans un pays où la femme est beaucoup plus libre de faire ses propres choix, il est donc important de condamner les gestes qui briment la liberté des femmes des autres pays. Je vous invite donc à signer la pétition pour mettre fin à la guerre contre les femmes en Inde en cliquant ICI. Je vous invite également à prendre conscience de la chance que vous avez de poser un simple geste qui peut changer la vie de plusieurs femmes qui vivent dans des conditions plus difficiles. La violence faite auprès de la jeune femme de 23 ans est aucunement justifiable; elle doit cesser.

Pour consulter la liste des différents pays du G20, cliquez ici .

Lee

Source de l’image: Google Images

Le sexe (de Noël) au féminin / (Christmas’) Women lovin’

26 Déc
Extrait du guide du même nom de CATIE

Extrait du guide du même nom de CATIE

Un spécial des fêtes? Okay. On est toujours game. Ou presque. Pour vous divertir  un peu et vous apprendre des trucs pendant ce temps de réjouissances et de hangovers. 

Aujourd’hui, je vous présente un guide spécial.

C’est un guide pour le sécuri-sexe (aka safe sex) pour les femmes queer. Ou pour les femmes qui aiment les femmes. Ou les femmes qui ont des rapports sexuels avec d’autres femmes. Ou toutes ces réponses. Et pour les filles qui ne veulent pas se catégoriser, aussi. Bon, vous voyez le style, hein.

Vous pouvez aussi le lire si vous n’êtes pas au nombre de ces personnes. Ça ne vous fera pas de mal, je promets.

C’est un guide conçu par CATIE. Catie, ce n’est pas une nouvelle star de la pop. C’est la source canadienne d’information sur le VIH et l’hépatite C. Si vous voulez visiter le site, c’est par ici. 

Certains termes pourraient vous choquer. Vous pourriez tester vos limites. Mais vous pourriez surtout apprendre beaucoup de choses. On y parle des ITSS (infections transmissibles sexuellement et par le sang), de grossesse (oui oui, même si tu as des relations sexuelles avec des femmes, tu peux aussi en avoir avec des hommes!) de certaines pratiques sexuelles, etc.

Voici l’adresse du guide en question.
The english version is here.

Je vous souhaite de joyeuses fêtes agrémentées de rapports sexuels satisfaisants, enrichissants et sécuritaires, quelle que soit votre orientation sexuelle (il y a juste des sexologues qui disent ça, je pense).

Vigneau

Les aphrodisiaques

24 Déc

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Bon 24 décembre :)

C’est le temps des fêtes ENFIN ! Je suis certaine que vous êtes présentement très bien installés dans votre divan ou n’importe quel endroit de très confortable et vous réalisez à quel point vous êtes biens en vacances. Vous êtes sûrement dans un état de frénésie en pensant à ce soir et à tous les bons moments qui s’annoncent dans les prochaines semaines. La « sweeeet » life quoi! C’est pourquoi, en ce jour d’excitation et d’amour à profusion, je vous propose un petit article sur les mythiques substances aphrodisiaques!

Un aphrodisiaque est défini comme une substance naturelle qui est en mesure d’augmenter le désir, le plaisir et les capacités sexuelles. Le terme aphrodisiaque viendrait d’ailleurs du nom d’une déesse grecque nommée Aphrodite, déesse de l’amour. Les substances aphrodisiaques sont utilisées depuis des milliers d’années et elles diffèrent d’une culture à l’autre.

En effectuant mes recherches pour vous apporter du contenu solide et véridique, j’ai été totalement déboussolée par les faits : les aphrodisiaques … c’est dans notre tête! Ce ne serait en fait que des légendes qui sont entretenues depuis des années par les humains pour se faire croire des histoires. Un peu comme la fin du monde. En effet, aucune étude scientifique n’a pu prouver l’effet réel des aphrodisiaques sur la vie sexuelle. On parle d’effet placebo. Ainsi, on donne des conseils sur les substances aphrodisiaques à nos ami(e)s en se basant sur ce qu’on a entendu. Puisqu’elles ont été recommandées, l’effet placebo les rend alors efficaces. C’est magique!

Des études sérieuses sur le sujet démontrent que certaines substances, telles que les plantes ou les fruits, sont dites aphrodisiaques puisqu’elles ont une forme ou une texture qui rappelle des organes sexuels. Ainsi, les bananes et les grenades sont considérées comme aphrodisiaques. Le basilic, le laurier, le céleri, la moutarde ou le persil sont des plantes qui auraient aussi des effets sur la fonction sexuelle. Certaines noix peuvent aussi avoir le pouvoir de modifier votre sexualité! Mais encore une fois, absolument rien ne prouve que ces substances aient réellement un effet sur la sexualité.

Bref, les aphrodisiaques ont davantage un effet psychique que physiologique. La bonne nouvelle, c’est que même si les aphrodisiaques ne sont que des effets placebos, ils sont en mesure d’ajouter un petit quelque chose à votre vie sexuelle. Proposez à votre partenaire de prendre un peu de chocolat avant de vous coucher ce soir et mentionnez qu’il s’agit d’un aphrodisiaque. Redonnez-moi des nouvelles dans les commentaires :D. Pour votre plaisir, je vous propose une petite liste de substances que vous pouvez présenter à votre partenaire :

×        Le poivre

×        La camomille jaune

×        Les huitres

×        Les fruits de mer

×        Les épices

×        Le chocolat

×        La roquette

×        Le miel

×        La moutarde

×        Les asperges

×        L’avocat

×        Le champagne

×        La vanille

×        Le jaune d’œuf (!)

×        Le café

La liste est longue. Google it!

Finalement, puisque c’est Noël et que l’alcool fera probablement partie de vos festivités, voici un petit paragraphe sur ses effets. S’il existe bel et bien une substance qui joue sur notre sexualité, c’est l’alcool! Les effets sexuels de l’alcool varient selon votre niveau de consommation. S’il est consommée de façon modérée, il diminue les inhibitions, accroît les sensations sexuelles et aiderait à augmenter l’excitation sexuelle. Cependant, ces effets pourraient être en partie causés par les attentes sociales et culturelles plutôt qu’à son action spécifiquement biologique. Si l’alcool est consommé excessivement, il peut nuire à la capacité éjaculatoire des hommes ainsi qu’à leur excitation sexuelle. En ce qui concerne les femmes, l’abus d’alcool peut avoir un effet négatif sur l’excitation sexuelle. Bref, si vous planifiez avoir des relations sexuelles ce soir, il faut simplement se rappeler que la modération a bien meilleur goût :)

JOYEUX NOEL :)

-Filion

Source:

Lévy.J.Joseph et Catherine Garnier. 2006. « Drogues, médicaments et sexualité ». Drogues, santé et société. vol 5. n.2. p. 11-48.

http://www.journaldesfemmes.com

La journée mondiale de la lutte contre le VIH\SIDA

3 Déc

Samedi le 1er décembre était la journée mondiale de la lutte contre le VIH/SIDA. Le message important de cette campagne : c’est le sida qu’il faut exclure, pas les séropositifs. Durant cette journée, nous pouvons apercevoir des rubans rouges un peu partout, puisqu’il signifie un symbole d’espoir. La couleur rouge signifie le sang, la forme aborde le signe de l’infini qui est coupé et il se porte comme un « V » inversé puisqu’aucun remède n’a été découvert jusqu’à présent. Un jour le « V » signifiera VICTOIRE. Porter ce ruban démontre que vous appuyez et que vous voulez aider les gens qui sont atteints du VIH/SIDA

Cet article vous permettra d’en connaître davantage sur ce qu’est le VIH/SIDA. Il est important d’avoir des informations de base sur cette maladie. De cette manière, il vous sera peut-être plus facile de lutter contre les préjugés auxquels font face les personnes vivant avec le VIH.

Qu’est-ce que le VIH?

Beaucoup de gens utilisent le terme sida pour parler d’une personne séropositive, mais le vrai terme que l’on devrait utiliser est VIH (virus de l’immunodéficience humaine). En effet, le VIH est un type de virus qui affaiblit le système immunitaire et qui peut causer une maladie mortelle que l’on nomme SIDA (si le nombre de cellules immunitaires est très bas et que le corps n’arrive plus à lutter contre d’autres infections ou maladies, le diagnostic de sida est posé). Une personne atteinte du VIH va passer à travers 4 phases qui peuvent s’échelonner sur plusieurs années avant d’arriver à la 4e phase, le SIDA.

Les 4 phases du VIH :

Phase 1 : Phase qui arrive dès que le virus a pénétré le corps! Il se multiplie très vite! 2 à 6 semaines! Cette phase est donc très contagieuse.Il peut y avoir plusieurs symptômes! Souvent, les symptômes ressemblent à ceux d’une mononucléose : fatigue constante, fièvre, maux de tête ou des éruptions cutanées! (Plaques sur la peau)

Phase 2 : asymptomatique, ça veut dire « pas de symptôme » durant cette phase, la personne séropositive (qui a le VIH)  se sent en bonne santé. Le corps contrôle bien le virus et la charge virale de la personne affectée est minimale, donc il possible de vivre en santé durant cette phase pendant plusieurs années! Environ 25 % des gens infectés survivront sans jamais développer le SIDA, qui est la 4e phase de la maladie. À ce moment, la transmission est plus faible.

Phase 3 : À cette phase, plusieurs symptômes apparaissent et restent plusieurs mois, puisque le système immunitaire est en train de s’affaiblir… Sans traitement, 2/3 des personnes développeraient le SIDA dans les trois années qui suivent. Lors de cette période, la personne peut-être très malade, alors, qu’une autre se sentira en santé. Il faut commencer à envisager un traitement.

Phase 4 SIDA : Le système immunitaire est très affaibli. Il n’est plus capable de protéger l’organisme contre des tumeurs ou des microbes qui normalement ne feraient pas de dégâts (par exemple, un petit rhume peut se transformer rapidement en pneumonie mortelle). Plusieurs infections peuvent apparaître et plusieurs systèmes de l’organisme peuvent être touchés en même temps. À ce stade, la charge virale est très élevée, ce qui veut dire que le virus est extrêmement présent dans le corps et qu’il y a un risque élevé de transmission.

Qu’en est-il des modes de transmission?

Le VIH se transmet de plusieurs manières, mais une chose est certaine, c’est qu’il NE SE TRANSMET PAS par le toucher, par la salive ou même sur le bol de toilette.

Le VIH se transmet à partir des liquides organiques (le sang, le sperme, le liquide pré-éjaculatoire, les sécrétions utérines et vaginales et le lait maternel)   par différentes voies.

Par voie sexuelle (pénétration vaginale, pénétration anale active ou passive, facteurs de risque lors de relations sexuelles : relations sexuelles avec partenaire infecté, nombre de partenaires sexuels, présence de traumatismes rectaux [lésions par exemple] avoir une ITS ulcérative [ex : herpès])

Par usage de seringues ou aiguilles souillées et/ou contaminées [utilisation de drogues injectables, tatouages et piercings, tout le matériel pour les utilisateurs de drogues injectables peut transmettre le VIH comme la cuillère par exemple]

Transmission mère-enfant [durant la grossesse, durant l’accouchement, durant l’allaitement, risque élevé si non traité durant la grossesse ou les 8 premières semaines de vie, réduit à 2 % si la mère prend des antirétroviraux durant la grossesse et accouche en césarienne avant le début du travail]

Pour conclure, aucun vaccin ou remède n’a été trouvé à ce jour pour contrer le VIH. Par contre, des médicaments existent pour les personnes atteintes de cette maladie, toutefois il faut savoir que le traitement peut être difficile, vu ses effets secondaires. Quand le traitement est suivi correctement, les personnes séropositives peuvent améliorer leur qualité de vie et la prolonger de plusieurs années. L’utilisation du CONDOM reste le moyen le plus sûr lors de rapports sexuels ainsi que des SERINGUES PROPRES, lors d’utilisation de drogues injectables.

– Lemieux

Sources : [JMSida] [Passeport Santé] [COCQ-SIDA]

Source de l’image : [Wikipedia]

La prostitution et ses questionnements

12 Nov

« La prostitution est une des rares professions qui soient demeurées très artisanales en dépit du progrès technique. » En 2012 devrions-nous justement « moderniser » la prostitution?

 Tout d’abord, quand nous lisons la définition de la prostitution dans le dictionnaire il est écrit : « acte par lequel une personne consent habituellement à pratiquer des rapports sexuels avec un nombre indéterminé d’autres personnes moyennant rémunération ». Partons du fait que le travailleur ou travailleuse du sexe est une personne consentante qui a elle-même pris la décision de faire ce métier. Dans ce cas, on se retrouve devant deux adultes consentants qui décident d’avoir des rapports sexuels en échange d’argent. Nous entendons souvent des mots dégradant comme pute, slut, whore, etc., quand il est question de parler des travailleurs (ses) du sexe. Mais quel est le nom que l’on donne aux personnes qui décident de payer pour avoir droit à ces services? Si ce métier existe et s’il est aussi présent dans la société, c’est parce qu’il est non seulement influencé par la demande, mais aussi par les contextes sociaux et économiques dans un pays donné.

La loi au Canada pose-t-elle problème?

Au Canada, la prostitution n’est pas illégale en soi. Ce qui est interdit et puni par la loi c’est de : « tenir une maison close, de faire de la publicité de services de prostitution et de vivre des revenus de ce métier ». En fait, l’acte en tant que tel n’est pas interdit, mais tout ce qui tourne autour l’est. Ce sont ces interdictions qui peuvent mettre en danger la sécurité et la santé des gens qui pratiquent ce métier, puisque pour le moment les endroits qui pourraient être sécuritaires et surveillés sont interdits par la loi. Lorsque les travailleurs et travailleuses du sexe se retrouvent en groupe dans des lieux qui ne sont pas isolés, pour essayer le plus possible de ne pas être victime de violence, ce sont alors les policiers qui viennent les empêcher de travailler. C’est un cercle vicieux et il est difficile d’en sortir.

Ne suis-je pas un être humain, peu importe mon métier?

De plus, les travailleurs et travailleuses du sexe définissent leur pratique comme étant professionnelle et comme étant un échange de services sexuels rémunérés entre deux adultes consentants. Si ce n’était pas le cas, cela serait considéré comme un abus sexuel ou de l’exploitation sexuelle. On entend souvent que le milieu de la prostitution est un lieu de violence et c’est pour cela que la prostitution ne devrait pas être légalisée. Sauf que pour ceux et celle qui vivent de ce métier ce serait justement la criminalisation liée à leur métier qui amène toute cette violence. Cela les empêche de travailler dans un contexte social sécuritaire et d’être vus comme des personnes et non comme des objets sexuels que l’on peut traiter comme on veut. Les prostitué(e)s sont souvent victimes d’agressions sexuelles, puisque les agresseurs se disent que, d’une manière ou d’une autre, ils ne seront pas dénoncés, puisque leur métier est considéré comme illégal et qu’ils/elles « baisent » tous les jours et avec n’importe qui. Les agresseurs se donnent donc le droit de continuer à agir ainsi. Selon vous est-il correct de penser qu’un travailleur ou une travailleuse du sexe ne peut pas être victime d’agression sexuelle, à cause du métier qu’il/elle fait?

Alors doit-on légaliser la prostitution?

Cette question n’aura probablement jamais de réponse universelle. La prostitution est le plus vieux métier du monde et nous ne savons toujours pas quoi en penser. Pour certaines personnes, ce métier est dégradant, il amène la violence, la drogue et des comportements inadéquats dans la société. Dans ce sens, légaliser la prostitution donnerait seulement l’approbation aux hommes et aux femmes qu’il n’y a rien de mal à ce que l’on donne de l’argent pour avoir du sexe. Alors que pour d’autres,  il serait important de légaliser la prostitution pour veiller à la sécurité de ces travailleurs.  Il ne faut pas oublier que faire ce métier peut être aussi vu comme un choix et que les personnes qui y travaillent peuvent y trouver une forme de valorisation. Donc,  accepter  la prostitution comme étant légalement un métier diminuerait la présence des proxénètes, des maladies et de la violence, puisque l’aide nécessaire serait mise en place. Bref, vous avez probablement déjà votre propre opinion quant à légaliser ou non la prostitution. Alors que pensez-vous de l’idée du maire de l’arrondissement d’Hochelaga-Maisonneuve qui est de mettre en place des appartements supervisés pour les prostituées?  Selon lui, la prostitution est un problème « d’itinérance et de désorganisation ». Alors pour être capable de l’éliminer des rues, le meilleur moyen serait de construire des appartements supervisés, destinés exclusivement aux prostituées. De plus, des intervenants et des ressources seraient disponibles sur place.

Ce projet va-t-il aboutir ?  Est-ce que cela veut dire légaliser la prostitution?

Des pistes de réflexion!

Nous avons tous une opinion sur ce métier. Je crois simplement qu’il serait intéressant de se questionner davantage sur ce que désirent vraiment ces personnes, puisqu’elles sont les premières concernées. Si nous ne voulons pas les voir dans nos rues pour diverses raisons, alors peut-être que les appartements supervisés seraient une bonne solution. De cette façon, les travailleurs et travailleuses de rues ne seraient plus à la vue de tout le monde et ils/elles pourraient pratiquer leur métier en toute sécurité dans un endroit légal. Ne sommes-nous pas tous libres de nos choix? Celui justement de pratiquer le métier que l’on veut? Je vous laisse avec ces questionnements : pourquoi la pornographie ainsi que les danseurs(ses) nu(e)s sont-ils vus comme légaux et acceptables? Est-ce la vision du plaisir qui serait dérangeante dans la prostitution? Ou celui de vendre son corps pour de l’argent? Ou peut-être le fait qu’il n’y a pas d’amour entre ces deux personnes? Alors qu’en est-il des one night  ou des amis avec bénéfices?

Lemieux

Source : [La Presse] [La Presse] [Cybersolidaires]

Source de l’image : [Google Images]

La sexomnie : Quand le sexe hante nos nuits !

1 Nov

Imaginez! C’est l’été, nous sommes le 23 juin et une fête vient de se terminer chez Patrick. Sophie, sa fillette âgée de 4 ans et demi, passe la nuit chez lui et dort présentement tranquillement dans son lit. Durant la nuit la petite se lève pour se rendre aux toilettes, mais elle est incapable d’ouvrir la barrière de l’escalier qui l’empêche de passer.   Sophie va donc réveiller son papa dans son lit et c’est à ce moment qu’elle se retrouve dans une situation désastreuse, son père la force à lui faire une fellation. C’est au moment où la fillette se met à crier « papa, c’est moi, Sophie » que le père arrête et lui dit « désolé chouette, je ne t’avais pas reconnu ». C’est plus tard, quand le père se fait arrêter par la police pour cet acte, qu’il mentionne n’avoir pas reconnu sa fille durant son sommeil parce qu’il souffre de sexsomnie. Il a été acquitté.

Cette histoire peut paraître inusitée, mais hélas, elle est tirée de faits réels. Bien entendu, cette histoire relate le côté extrême de la sexomnie. Cela étant dit, cette maladie n’est pas fictive et il ne faut pas la prendre à la légère.

La sexsomnie, pourriez-vous bien m’expliquer en quoi ça consiste s.v.p.?

La sexsomnie est une maladie récente, elle est connue seulement depuis une quinzaine d’années. Depuis, les chercheurs ont découvert que ce sont majoritairement les hommes qui en sont atteints. Cette maladie se caractérise par un trouble du sommeil qui s’apparente au somnambulisme, puisque la personne qui en est atteinte semble éveillée aux moments des actes, alors qu’en réalité elle dort encore. Mais la ressemblance s’arrête là! La sexsomnie est une maladie qui entraine un comportement sexuel inconscient. En fait la personne est en mode d’excitation durant son sommeil. Durant cette phase, une personne peut littéralement gémir de plaisir, avoir une érection, se masturber, commettre des actes sexuels ou même, avoir un rapport sexuel. Eh oui! Certaines personnes ont des agissements sexuels la nuit, et ce, sans même le savoir et au moment du réveil, elles ont tout oublié, c’est le trou noir.

Il faut savoir que la majorité des personnes atteintes de sexsomnie en prennent conscience grâce à leur partenaire, parce que ceux-ci leur évoquent le comportement étrange qui les habite la nuit.

 Réveillée ou endormie, quelle personne préfères-tu? Une compétition avec soi-même!

En effet, une personne sexsomiaque ne contrôle pas ses gestes lors de ses crises nocturnes, ce qui pourrait expliquer pourquoi elle semble si différente aux yeux de son partenaire. Durant les crises de sexsomnie, la personne a un regard vide, ses gestes sont robotiques et son comportement peut se transformer radicalement. Dans ce trouble du sommeil, l’inconscient prend le dessus et fait en sorte que le sexomniaque n’agit que pour lui. Par exemple, un être calme, posé, tendre, amoureux et un peu monotone au lit, peut tout à coup devenir brutal, sec et une vraie bête au lit. L’inverse est tout aussi possible. Par conséquent, l’être aimé peut devenir la personne que vous avez toujours voulu OU quelqu’un que vous auriez préféré ne pas connaître. Que feriez-vous si votre partenaire préférait la personne qui sommeille en vous? Que feriez-vous si vous découvririez que ce «personnage» existe bel et bien, mais ce serait seulement par l’inconscient qu’il se manifesterait ?

Hélas, il n’est pas évident de répondre à l’une ou l’autre de ces questions. Dites-vous qu’il se peut aussi que vous ne trouviez pas plaisant que votre partenaire ait du plaisir devant vous sans même y participer. Il faut savoir que bien souvent, le couple souffre plus de cette situation qu’il y gagne. C’est un éternel combat. Il n’est pas évident de vivre avec la peur de s’endormir le soir, parce qu’on ne sait pas ce que l’on va devenir durant la nuit.   Certes, la personne ne se transformera pas en une bête assoiffée de sang, mais elle peut devenir assoiffée de sexe et qui sait ce qui peut arriver. Cette transformation peut causer des malaises psychologiques chez le sexsomniaque au moment du réveil. Ces malaises peuvent dépendre de ce qu’il a fait ainsi qu’à son degré d’aisance face à sa situation. Bien entendu, le partenaire aussi peut avoir de la difficulté à fermer l’œil, puisqu’il craint de se faire réveiller et de la tournure des évènements si cela se reproduisait. Cette maladie peut donc être la cause de rupture chez plusieurs couples.

Qu’en est-il des personnes célibataires? Doivent-elles se dévoiler lors d’un one night?

Un sexsomniaque peut être traumatisé face à des gestes ou des sons qu’il a fait ou dit dans une relation antérieure. Quand cette personne est de retour sur le marché du célibat, il y a de fortes chances qu’elle devienne craintive à l’idée de passer les premières nuits avec une nouvelle conquête.   Cette peur peut être normale, mais elle ne doit pas prendre le dessus, sinon l’abstinence sera au rendez-vous. Bien entendu, s’abstenir toute une vie n’est pas un choix que tout le monde partage.  Cette décision sera différente d’une personne à l’autre. En fait, l’important c’est de se respecter et de considérer les différentes options qui peuvent se présenter et d’en évaluer les pour et les contres. Par exemple, certaines personnes opteront pour les one night puisque ce moyen leur permettra de vivre leur sexualité sans avoir peur des représailles.  En effet, ce type d’activité pourrait être une solution pour un sexomniaque, s’il veut éviter d’expliquer sa maladie. Par contre, il devra rester éveiller toute la nuit pour s’assurer qu’il ne commet pas d’acte inadéquat ou bien disparaître avant de s’assoupir.  Ces précautions éviteraient bien des questions au réveil. Bien entendu, si la relation implique des contacts répétés ou si elle est en voie de devenir sérieuse et durable, il faudra aborder le problème.

Sors de ce corps!!!

Si la sexsomnie hante vos nuits, mais de manière occasionnelle, il n’est peut-être pas nécessaire de consulter. Par contre, si ce trouble est récurrent ou s’il provoque une détresse chez vous ou chez votre/vos partenaire/s, consulter un médecin serait, sans doute, la meilleure solution. Le Centre du sommeil est probablement l’endroit le plus adapté pour être capable de venir à bout de la sexsomnie. L’aide des professionnels est nécessaire, parce qu’il est rare de voir un sexsomniaque s’en sortir seul. Bien entendu, le temps d’être pris en charge par ce centre peut prendre du temps, il faudra patienter et vous trouver d’autres moyens pour vous aider en attendant.

De ce fait, pour éviter les crises nocturnes de sexsomnie, il est fortement recommandé de ne pas consommer d’alcool ni de drogues ou toutes autres substances qui peuvent modifier le comportement d’un individu. Le stress peut aussi être un facteur favorable pour déclencher une crise, apprendre à vous détendre pourrait vous être utile. Ensuite, il faut prendre note que tout autre moyen, tel que s’attacher les mains, prendre des somnifères ou toutes autres idées saugrenues de ce genre est évidemment à éviter.

Peu importe, ce que les êtres humains puissent en dire, peu importe les clichés, la meilleure solution reste tout de même la communication. PARLER, avec ses partenaires sexuels et/ou ses partenaires de vie, PARLER avec un ami de confiance, consulter votre médecin donc encore PARLER. En effet, PARLER, permet de se libérer et c’est une piste de solution en attendant d’avoir une place pour le Centre du sommeil.

En attendant, passez le message autour de vous! Un sexsomniaque n’est pas un pervers, ni une bête de sexe, c’est une personne qui est prise avec une sorte de somnambulisme, mais à la place de sortir de son lit elle y reste et se fait plaisir. C’est une maladie, la compréhension et la gentillesse sont de mises avec l’être aimé.

 Lemieux    

Source : [Rue8] [Femina]

Source de l’image : [Starmedia]

Femme « cougar » recherche jeune agriculteur

29 Oct

« Venez trouver l’amour sur XYZ »

« Grâce à XYZ, j’ai trouvé l’âme sœur » – Ginette

Vous avez sans doute entendu ou lu ces phrases au moins une fois dans votre vie. Vous connaissez peut-être quelqu’un qui a fait l’expérience d’un site de rencontre et peut-être avez-vous, vous aussi, été piqué par la curiosité. Qu’ils nous touchent directement ou non, les sites de rencontres regorgent sur Google et dans les publicités. Avec toute cette effervescence, il n’est pas surprenant de retrouver des sites de rencontres ciblant certaines clientèles. Je vous présente donc quelques adresses web spécialisées qui ont fait parler d’elles un peu partout dans les médias.

ITS Rencontres

ITS (Infection Transmise Sexuellement) Rencontres s’adresse aux personnes vivant avec une ITS non-guérissable (herpès génitale, VIH/SIDA, etc.). Ce qui est très intéressant avec ce site est qu’il ne vise pas seulement les rencontres amoureuses, mais aussi les échanges amicaux. Puisque bien souvent les personnes atteintes d’une ITS peuvent se sentir isolées, ITS Rencontres s’est donné comme but d’éliminer cette solitude. Le site contient également des informations pertinentes sur les différentes ITS.

Adultère.ca

« Ma double vie me procure plus de plaisirs ! » est le slogan qui nous est présenté en allant sur la page d’Adultère.ca. Il offre la possibilité aux hommes, aux femmes et aux couples d’expérimenter des relations extraconjugales et donc, à l’extérieur de leur relation amoureuse avec un partenaire stable (un copain ou une copine). Quelques articles sur l’adultère peuvent aussi être retrouvés sur le site. Adultère.ca assure l’anonymat de ses utilisateurs.

Cougar Québec

Site de rencontre qui s’adresse aux hommes recherchant femme âgée de 35+ ou aux femmes âgées de 35+ recherchant jeune homme, Cougar Québec vante les vertus d’une femme d’âge mûr la décrivant comme « indépendante […], amusante et à la recherche d’aventures sexuelles ». Un blog en lien avec le site de rencontre démontre les points positifs d’être une Cougar.

Agrirencontre

Dans le tout récent magazine d’Urbania spécial À la Ferme, Luc Gagnon, le fondateur d’Agrirencontre, explique qu’il existe beaucoup de préjugés face aux agriculteurs et donc, le site permet aux gens exerçant ce métier de se rencontrer. Il s’adresse également aux amoureux de la vie rurale. Agrirencontre vise principalement les rencontres amoureuses.

SeekingArrangement

Un dernier site de rencontre spécialisé qui a fait l’objet d’article sur le site de La Presse, est SeekingArrangement. Celui-ci invite les jeunes femmes séduisantes à fréquenter des hommes plus âgés et riches et vice-versa. Ainsi, il est possible de se trouver un Sugar Daddy ou une Sugar Baby. SeekingArrangement utilise le terme « relation mutuellement avantageuse » pour nommer le type de rencontre qu’il est possible d’effectuer sur leur site. Au Canada, le service n’est destiné qu’aux Ontariens.

C’est le temps de se poser des questions

Comme vous avez pu le constater, chacun de ces sites de rencontres possèdent des particularités qui ne rejoignent qu’un certain public. En écrivant cet article, plusieurs questions me sont venues en tête et j’aimerais partager cette réflexion avec vous.

  • Qu’est-ce qui amènent les gens à fréquenter les sites de rencontres ?
  • Qu’est-ce qui amènent les personnes à fréquenter des sites de rencontres spécialisés plutôt que des sites plus généraux comme Lavalife ou Réseau Contact ?
  • Certaines clientèles seraient-elles encore considérées taboues? Certains critères seraient-ils encore mal vus dans la société d’aujourd’hui?
  • Par rapport à Adultère.ca, est-ce un moyen intéressant pour les couples d’élargir leur champ de pratiques sexuelles?
  • Il y a-t-il des risques liés à l’utilisation de ces sites pour certains couples?
  • Jusqu’à quel point les renseignements fournis par les membres sont-ils confidentiels ?
  • Par rapport aux sites de rencontres axés sur la sexualité, quelle est la vision de celle-ci chez les membres ?

Et finalement, la question qui tue :

  • Est-ce que ça peut marcher ?
  • Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?

À savoir si les sites de rencontres fonctionnent ou non, le mystère plane. À suivre…

Bonne semaine !

–       Lee

Source Urbania : Meilleur, Philippe. 2012. « Le créateur d’Agrirencontre ». Urbania. Automne 2011, no. 35, p.17

Source de l’image: [Lily Badine]