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Le « pot » et ma sexualité

22 Oct

Cet article va concerner une seule drogue, celle qui est la plus consommée dans le monde et qui peut se faire appeler pot, marijuana, cannabis, buzz, weed, etc.   Il est fréquent de se promener dans la rue et d’utiliser l’expression « ça sent le printemps par ici ».  Cette drogue douce pourtant illégale est vue par beaucoup de gens comme étant sans danger. Pourtant, le cannabis va nécessairement avoir des impacts à court terme ou à long terme sur la santé physique, la santé psychologique et la santé sexuelle du consommateur.  Bien entendu, plusieurs personnes diront que fumer un petit joint de temps en temps n’a rien de bien dangereux, ce n’est pas pire que de fumer la cigarette ou de boire un verre d’alcool. Je ne dis pas le contraire! Mais la question à se poser ici est : quels sont les impacts que cette drogue douce peut avoir sur la sexualité, par exemple, si elle est consommée de façon régulière?

Le pot est mon plaisir

Le cannabis, plus communément appelé « pot » est la drogue illicite la plus régulièrement consommée autant chez les jeunes que chez les adultes.  Fumer de la marijuana peut permettre à une personne de se détendre, d’augmenter sa créativité et peut activer les neurotransmetteurs du PLAISIR. Donc, fumer un joint avant d’avoir une relation sexuelle pourrait augmenter la qualité du plaisir perçu chez la personne qui a consommé puisque la perception du toucher ainsi que les sensations sexuelles sont amplifiées et différentes sous l’effet de cette drogue. Effectivement, consommée en petite quantité, la marijuana peut stimuler le désir et intensifier l’orgasme, puis tout comme l’alcool, diminuer les inhibitions. Dans cette optique, fumer du pot à faible quantité semble très bénéfique pour vivre des expériences sexuelles plus intenses.  Peut-être! Mais il ne faut pas oublier le risque de la dépendance ainsi que bien d’autres problèmes. N’oubliez pas, il y a toujours un mais… alors aux côtés positifs, il y a aussi les côtés négatifs.

Mais…

Au Québec, la marijuana contient beaucoup de THC. Cette substance qui provoque l’effet chez le consommateur augmente avec les années. Donc, fumer des joints quotidiennement peut nuire à bien des niveaux et aussi, plus subtilement sur la sexualité. La réponse sexuelle de l’homme ou de la femme peut diminuer de beaucoup avec le temps.  Imaginez! Une baisse significative de testostérone et de spermatozoïdes entraînant certainement une baisse du désir sexuel, des dysfonctions érectiles et des troubles de l’orgasme sont des impacts qui peuvent se produire chez l’homme. Au fil du temps, les consommateurs de pot qui sont dépendants et dépendantes de cette substance risquent de constater une baisse flagrante de leur libido (désir sexuel) ainsi qu’une capacité à avoir un orgasme. Hélas! Je ne crois pas que ces effets drastiques sur la sexualité sont ce que désirent les personnes qui consomment de la marijuana. Alors n’oubliez pas, fumer du pot diminue la gêne, mais… un homme peut avoir des difficultés érectiles.  Réfléchissez aux raisons qui vous poussent à consommer et rajoutez le MAIS.  Vous pouvez pratiquer cet exercice pour presque n’importe quelle situation, peut-être qu’il vous permettra de vous amener de nouvelles réponses.

La loi de l’effet

Enfin, il ne faut pas oublier que chaque personne est différente, il est donc difficile de prédire l’effet qu’aura le cannabis sur le consommateur. C’est ce que l’on appelle la loi de l’effet. Une personne qui fume un joint pour la première fois n’aura pas les mêmes sensations qu’une personne qui consomme régulièrement et cela même si la quantité et la qualité sont identiques. Plusieurs autres facteurs peuvent influencer l’effet qu’aura la drogue sur une personne, par exemple le produit (quantité, qualité, tolérance, fréquence), l’individu (la taille, le sexe, le poids, l’état d’esprit), le contexte, le lieu, le moment de la journée, les relations avec la famille, les amis, les conflits, etc.  Alors, peut-être qu’un jour le pot aura sur vous un effet indésirable sur votre santé sexuelle ou sur votre santé en général. Pensez à vous et à votre/vos partenaire(s)…

Lemieux

Sources : [Rézo] [Canal Vie] [Parlons Drogue]

Source de l’image : [Prostate]

Qu’est-ce que la sexualité ? Plusieurs questions, peu de réponses

22 Oct

Bonjour à tous,

Je voulais vous faire part d’un extrait de texte que j’avais à lire dans le cadre d’un cours à la maîtrise en sexologie. J’ai décidé d’en faire une traduction libre afin de vous faire réfléchir sur ce qui définit la sexualité. Notez bien que j’utilise parfois les crochets [ ] pour vous simplifier le vocabulaire utilisé par l’auteur. Bonne lecture !

— Citation et questions tirées de Nagel, J. (2003). Race, Ethnicity, and Sexuality. Intimate Intersections, Forbidden Frontiers. New York et Oxford, Oxford University Press, p.46-47 (chapitre 2).

« Virtuellement tous les aspects de la sexualité – objets et types de désirs sexuels, fréquence, styles, temps, endroits, méthodes de reproduction (ou de contraception), choix de partenaires – sont profondément controversés et sont formellement et informellement scrutés et régulés [En gros, tous ce qui est en lien avec la sexualité fait objet d’intérêt, d’observations et de réactions].

  • Quel est le but de la sexualité ? Procréation, récréation, connexion relationnelle [le lien entre les partenaires], actualisation de soi [réaliser son potentiel, ses objectifs, ses rêves], satisfaction de besoins émotionnels, expression politique [par exemple: l’usage de la nudité dans certaines manifestations], identification, rébellion, expérimentation ?
  • Qu’est-ce que la sexualité ? Un critère d’appartenance à un groupe, un droit individuel ou collectif, une construction culturelle, une occupation, une dépendance, un choix moral, une fin en soi ?
  • Est-ce que la sexualité est à la base un comportement, une identité [se définir selon ses comportements sexuels] ou un désir ?
  • Qu’est-ce qui distingue « avoir du sexe » et « faire du sexe », « sexe » et « être sexuel » ?
  • Est-ce que la sexualité est physique, émotionnelle, spirituelle, autre chose ou tout cela à la fois ?
  • Qui sont les partenaires appropriés pour une relation sexuelle ? Quel devrait être leur sexe, leur genre, leur origine ethnique, leur âge, leur classe sociale ?

Les questions abondent; elles sont demandées et répondues dans les discours religieux, philosophiques, juridiques, populaires, scolaires et entre amis. Les questions et les réponses changent avec le temps et selon le lieu.

  • Est-ce qu’un homme ou une femme devrait s’abstenir d’avoir des contacts sexuels hors mariage ?
  • Est-ce qu’un contact sexuel avec un membre de l’autre sexe fait d’un individu un hétérosexuel ? Est-ce qu’un contact sexuel avec un membre du même sexe fait d’un individu un homosexuel ?
  • Est-ce que le désir sexuel pour un sexe ou l’autre ou le comportement sexuel sont les bases de l’identité (hétéro ou gai) ou simplement un désir ou un comportement n’ayant rien à voir avec l’identité – ce qu’on fait VS ce qu’on est ?
  • Est-ce que les individus sont naturellement bisexuels ou est-ce qu’ils doivent être soit hétérosexuels ou homosexuels ?
  • Est-ce que l’orientation (identité, désir, partenaires) change au cours de la vie ou est-ce qu’une personne est hétérosexuelle ou queer [s’identifier à aucune catégorie sexuelle prédominantes dans une société donnée] de la naissance à la mort ?
  • Est-ce que tous les gens dans toutes les sociétés à tout moment dans l’histoire ont une identité et une orientation sexuelle ? »

Tant de questions, si peu de réponses. Devrait-il y avoir des réponses ? Si oui, pour quelles raisons ?

– Rodrigue

Conflit dans la Ligue Nationale de Hockey : peut-il y avoir des répercussions dans la chambre à coucher?

15 Oct

Je m’appelle cage, Beaucage.  Let the sky fall.  Je suis probablement la personne la plus décousue de l’équipe, j’espère que vous allez pas capoter trop fort.  Je clashe un peu, c’est normal.  Oui, j’écris différemment, oui j’écris follement, mais j’apporte des faits, pas des conneries.  Ne vous fiez pas à mon style ou vous allez être tristes … pis pas moi.  

Vous le savez, ou pas : la LNH est en lock out, comme en 2004-2005.  Vous le savez parce que vous vous rappelez toute la douleur que ça vous a infligé.  Je le sais, moi aussi j’ai du mal à passer tous mes samedis soirs à errer devant ma télévision éteinte sans savoir quoi faire, sans pouvoir haïr les Bruins ou les Leafs.  Est-ce possible que ce conflit se reflète dans la vie personnelle des gens, autrement qu’en diminuant leur plaisir associé à « regarder une game entre chums avec d’la bière pis des jokes de fesses » ?  OUI !

Dafuq?, me direz-vous.  Mais pensez-y deux fois …  Cette idée saugrenue est partie d’un discours tenu par un de mes professeurs de CÉGEP qui avait affirmé qu’une étude avait démontré que des variations importantes avaient été enregistrées au Québec dans les cas de violence conjugale lors du lock out de 2004 dans la LNH.  En effet, l’«étude» en question signalait une augmentation de la violence conjugale, suivie d’une nette diminution lors du règlement du conflit qui assura la venue d’une nouvelle saison.  Depuis des années, je prends ces paroles pour du cash. Le hic, c’est que je cherche cette étude depuis des jours pour vous faire peur en vue du conflit qui commence et qu’elle semble tout droit sortie de la tête de mon prof.  Naïveté, peut-être, mais lâcheté, ça non !  J’ai donc fouillé un peu pour pouvoir quand même vous entretenir de sport & de relations amoureuses.

Pour cet article, je me concentrerai sur la violence conjugale faite par les hommes envers les femmes.  Peut-être qu’un article présentant l’inverse sera un jour sur cette page, mais ça ne sera pas aujourd’hui.  Donc, toujours avec l’idée en tête que des femmes allaient recevoir des mauvais traitements, j’ai un peu paniqué quand j’ai vu qu’une étude canadienne annonçait que près de la moitié des Canadiens ne regarderait plus du tout de sports cet hiver à cause du lock out.  Mais ça c’était avant d’aller voir plus loin…

Une première découverte intéressante

Si ça se trouve, le fait de regarder du sport à la télévision, entre autres, le hockey et le football considérés «plus violents», expose à des comportements violents, ce qui aurait tendance à les rendre plus acceptables pour les spectateurs.  La portion de Canadiens qui cesseront de regarder des matchs sportifs à la télévision seraient donc susceptibles de diminuer leurs comportements violents.  Je dis susceptibles, puisqu’il reste qu’ils ont déjà enregistré la violence comme plus acceptable.  Il est clair que la chicane entre Gary Bettman & Donald Fehr ne réglera probablement aucun cas de violence conjugale, malheureusement.

Des chercheurs américains (appelons-les «Fuller et Al.») appuient cette théorie dans un livre qui porte sur la relation entre la violence conjugale et les sports professionnels.  Je vous conseille particulièrement le chapitre 2, d’ailleurs.  Ils y ajoutent par contre une petite touche intéressante.  Selon leurs recherches qui se basent sur les plaintes portées à la police des villes de la LNH, moins de comportements violents sont observés les soirs de matchs de séries éliminatoires par rapport aux soirs où les équipes locales ne jouent pas.  Il y a donc un certain lien à établir avec l’hypothèse de mon professeur de CÉGEP.  Les soirs où les hommes à tendances violentes peuvent regarder du hockey, ils sont trop occupés pour poser des gestes regrettables envers leur conjointe.  La bonne nouvelle, c’est que nos chercheurs n’ont pas trouvé d’incidence entre les résultats des matchs éliminatoires et les gestes violents.  Gagne ou perd, l’homme qui a vu un match ne ressent pas plus ou moins le besoin de frapper sa femme.

La deuxième découverte intéressante

J’ai décidé de creuser encore un peu, parce que j’aime tellement ça apprendre des choses.  Et j’en ai trouvé des choses mes amis!  Je me suis remémoré toutes ces fois où des athlètes ont fait la manchette pour des histoires de violences conjugales, notamment cet ancien capitaine des Canadiens & cet ancien gardien vedette.   Je me demandais si on en entendait plus souvent parler parce qu’ils sont des demi-dieux au Québec ou si ça pouvait être le statut d’athlète qui apporterait une incidence à la violence conjugale. On sait jamais, je lançais des hypothèses comme ça.  

Pis mettons que je pose une hypothèse sensée… Eux-autres, ils disent que le sport a rapport là-dedans, en tout cas chez les adolescents.  Leurs recherches démontrent qu’il existe un lien entre la violence en général et la pratique d’un sport de contacts.  Selon eux, les adolescents violents sont présents en grand nombre dans les sports de contacts et nombre d’entre eux pratiquent leur sport à un niveau d’élite alors que les adolescents considérés non violents se concentrent plus sur la pratique de sports individuels.

À cela s’ajoute le fait que plus un homme  a des résultats élevés sur un échelle des stéréotypes masculins, plus il a des chances d’avoir des comportements violents.  On peut prétendre que ce principe s’applique aussi au type de joueur de hockey que l’on est, surtout après avoir lu cette étude.

Ce qu’il faut en retenir

En ce basant sur ces recherches, on peut en conclure qu’à court terme, l’absence de hockey aura des répercussions néfastes sur les relations de couple qui contiennent déjà des patterns de violence conjugale puisque les hommes n’auront plus d’exutoire à leur violence.  Par contre, à plus long terme l’acceptation de la violence comme banalité dans le sport diminuera parce qu’elle ne sera plus exposée quotidiennement, mais dans ce cas, on parle d’années.  ET J’OSE ESPÉRER que le conflit ne s’éternisera pas si longtemps.  Faudra trouver des moyens plus rapides de diminuer la violence.  Des idées?  On jase là.

J’en profite pour glisser au passage que la présence d’une télévision dans la chambre à coucher est un obstacle aux relations sexuelles.  Vous me remercierez plus tard.  ;)

De plus, on sait maintenant qu’il y a aussi quelque chose à faire du côté des joueurs de hockey (et de tout autre sport de contact) en termes de prévention.  Il faudrait d’abord éclaircir les raisons qui font en sorte que les hommes violents sur représentés en surnombre dans le milieu du sport.  

  • Quels moyens sociétaires pourrions-nous utiliser pour enrayer les problèmes de violence domestique?  Quelle(s) instance(s) peuvent prendre en charge un tel projet?
  • Pensez-vous qu’il est du devoir des institutions sportives juniors d’offrir des services aux jeunes athlètes afin de les éclairer sur le sujet?

Mea culpa

Et pour ceux qui s’attendaient à lire des vrais articles de sport, écrits par du monde qui connaît ça, y’a toujours ces gars-.

Merci, bonsoir.

-Beaucage.

Source de l’image : [Yves Prochencher, Photographe]