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Gangs de rue : Une introduction

23 Jan

Mon dernier article portait sur la fondation québécoise des jeunes contrevenants, plus particulièrement sur le programme Sortie de Secours. Rappelons que ce programme vient en aide aux adolescents (es) et jeunes adultes qui veulent se sortir des milieux délinquants. Parmi les milieux délinquants possibles, il y a les gangs de rues. Un milieu bien attirant pour des jeunes qui recherche la protection, l’argent, le sexe et le pouvoir. Pour ces jeunes, ils existent autant de raisons de vouloir y entrer que de vouloir en sortir. Il sera donc question de l’affiliation des jeunes dans les gangs de rue et la désaffiliation possible.

Qu’est-ce qu’un gang de rue?

Le gang de rue est un regroupement plus ou moins structuré d’adolescents ou de jeunes adultes qui privilégie la force de l’intimidation et la violence pour accomplir des actes criminels dans le but d’obtenir pouvoir et reconnaissance et/ou de contrôler des sphères d’activités lucratives.

Pourquoi s’affilie-t-on à un gang et comment peut-on répondre à ce besoin-là?

Le tableau suivant, permet d’illustrer divers besoins qu’une personne peut avoir et qui peuvent la pousser à vouloir s’affilier, puisque le gang pourra répondre à ses besoins.

Besoin

Réponse du gang

v  protection ü  renfort pour se battreü  surveiller ses arrières
v  Appartenance/Amour ü  Familleü  fratrie
v  Pouvoir üü  avoir plus d’argent qu’un autre gangü  être plus respecté qu’un autre gangü  être redouté par les autres
v  Reconnaissance/Valorisation ü  Prendre plus de risquesü  agir et subir de la violence,

ü  faire de plus gros délits,

ü  rapporter plus d’argent

v  Plaisir/Liberté ü  Sortir dans les clubsü  se payer des objets (chars, bijoux, des services sexuels, etc.)

ü   jouer ou écouter de la musique

v  Argent ü  délits

Une fois que nous connaissons les raisons qui poussent une personne à aller dans un gang, il est plus facile de l’aider à s’en sortir. Ce deuxième tableau démontre comment une personne peut répondre aux mêmes besoins, mais en choisissant des alternatives prosociales.

Besoin

Réponse du gang

v  Protection ü  se faire des amis positifs
v  Appartenance/Amour ü  Équipe sportiveü  Travail

ü  Groupe de loisir

ü  musique

v  Pouvoir ü  Devenir le meilleur dans un domaine qu’on a choisiü  Se dépasser au maximum

ü  Sentiment de performance dans une passion

ü  Avoir un meilleur score

v  Reconnaissance/Valorisation ü  Gagner un prix, une compétitionü  Performer dans une passion

ü  S’impliquer dans un projet

ü  Vivre des réussites acceptées socialement

v  Plaisir/Liberté ü  Sortir dans les clubsü  Faire un sport

ü  Se payer des objets

ü  Former un groupe de musique 

v  Argent ü  Travaillerü  Participer à des programmes

ü  Gagner des prix

ü  Dépenser moins

Bien entendu, les différentes alternatives qui sont dans ce tableau peuvent paraître bien moins intéressantes pour une personne qui est dans un gang que celles qui sont citées dans le premier tableau, mais il est important de miser sur les avantages de se désaffilier. Un jeune qui fait partie d’un gang a forcément un mode de vie stressant, voire malsain, il finit par oublier qu’il existe autre chose. Donc, si un jeune veut s’en sortir, s’il demande de l’aide, il faut saisir cette chance et agir rapidement. C’est habituellement dans des situations d’urgence, ou après plusieurs interventions, qui ont finalement porté fruit, que c’est gagnant d’agir. De là l’importance de lui venir en aide et de lui montrer qu’il existe des manières saines de combler ses besoins.

Conséquences d’être dans un gang versus les alternatives pros sociales.

Par ailleurs, il est bien connu que ces jeunes délinquants, sont plus à risque de subir eux-mêmes de la violence, des blessures, des traumatismes, de la paranoïa, du stress, se voir mettre en détention ou même avoir un dossier judiciaire. De plus, ils n’ont pas le temps de s’investir dans des activités ou autres loisirs, ce qui leur empêche d’avoir la possibilité d’évoluer dans une passion quelconque. En ce qui concerne l’école et le travail, ces jeunes sont plus à risque de décrochage, d’un retour tardif aux études, d’une difficulté à trouver un emploi (casier judiciaire), de subir une mise à pied d’un travail (trop de problème). Sans compter qu’ils sont à risque de se faire plus d’ennemis, qu’ils peuvent vivre avec la peur de se faire attaquer à tout moment, de savoir que leur famille peut être en danger. Sans oublier que d’autres auront vu des amis mourir, disparaitre ou être incarcérés, il est même possible qu’ils soient reniés de leur famille.

Bref, ce sont toutes des conséquences auxquelles peuvent faire face ces jeunes. Voilà aussi des raisons qui peuvent pousser des jeunes à rester dans ce milieu. Il n’est pas toujours évident de se désaffilier. Beaucoup de choses peuvent rentrer en ligne de compte, avant qu’une personne soit réellement capable de franchir ce pas.

Il ne faut pas oublier qu’il y a toujours deux côtés à une médaille. Ça serait mentir de dire qu’il y a juste du positif dans les alternatives prosociales. Par exemple, l’argent rentre beaucoup moins facilement, leur premier emploi sera moins payant et moins intéressant.   De plus, il n’est pas facile de se faire des amis prosociaux s’ils ont toujours été entourés de délinquants, et c’est encore plus compliqué quand la famille est criminalisée. Certains auront peur des représailles s’ils décident de partir. Alors que d’autres pourraient avoir la crainte de ressentir du vide, puisque c’est la seule chose qu’ils ont connue.

Alors, pourquoi se désaffilier des gangs??

Malgré les deux côtés de la médaille, il reste quand même de bons arguments qui prouvent pourquoi une personne voudrait se désaffilier.

ü  Ne pas ou ne plus être mêlé à quelque chose de grave

ü  Craindre pour sa sécurité

ü  Prendre conscience des conséquences

ü  Avoir des problèmes avec la justice et/ou la police

ü  Désir de se conformer aux normes sociales

ü  Vouloir un emploi stable et satisfaisant

ü  Avoir une relation amoureuse ou devenir parent

ü  Subir des pressions familiales ou de quelqu’un de très significatif

ü  Maturation

ü  LE STRESS

ü  VOULOIR CHANGER DE VIE

Par conséquent, il ne s’agit pas de crier ciseaux pour se sortir d’un milieu délinquant. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il est important de faire savoir à ces jeunes qu’il existe d’autres alternatives pour combler leurs besoins, de cette manière ils seront en mesure de savoir quoi faire la journée où ils voudront s’en sortir. Ils doivent savoir que si un jour ils veulent s’en sortir, des organismes ou des programmes, comme Sortie de secours, seront là pour les écouter et les guider dans la bonne direction.

— Méli (Lemieux)

Les hommes qui disent « non »

11 Oct

Après avoir entendu plusieurs anecdotes, questionnements et commentaires dernièrement, j’ai décidé d’écrire mon article sur un sujet tabou : les hommes qui disent NON au sexe.

Eh oui, cela vous surprend peut-être, mais il arrive souvent qu’on ne le croit que des femmes se plaignent de ne pas avoir une sexualité épanouie parce que leur homme fait la grève du sexe. Ce ne sont pas juste les femmes qui peuvent avoir mal à la tête ou être trop fatiguées.

Pour commencer, il est important de se rappeler que l’hormone du désir sexuel, c’est la testostérone.  Celle-ci se retrouve en grande quantité chez l’homme et c’est aussi l’hormone mâle la plus importante de l’organisme. C’est en partie pour cette raison que nous prenons pour acquis que l’homme a toujours les hormones dans le tapis et qu’il est toujours au garde-à-vous. Donc, cette croyance nous amène à penser qu’un homme a toujours envie de faire l’amour et que si ce n’est pas le cas, c’est que quelque chose cloche. Si notre partenaire n’a plus envie de faire l’amour et que cela perdure dans le temps, certaines d’entre nous penseront tout de suite à l’infidélité ou qu’il ne la désire plus sexuellement. Par contre, quand une femme n’a pas envie d’avoir des rapports sexuels, je ne crois pas que le mode panique se met tout de suite en marche, au contraire; je crois que c’est vu comme quelque chose de normal, voire banal. De la même manière dont il m’arrive souvent, en tant que femme, d’avoir des envies qui ne sont pas assouvies depuis que mon chum ne veut plus faire l’amour, mais je reste fidèle et j’essaie de comprendre. Toutefois, si la situation avait été inversée, c’est certain qu’il m’aurait trompée.

Mesdames, avant de sauter trop vite aux conclusions, il serait important de retenir qu’avec l’âge, le taux de testostérone dans l’organisme (ainsi que la production de spermatozoïdes) ne va pas en augmentant. Bien au contraire, il diminue graduellement, ce qui est tout à fait normal puisque cela fait partie du processus normal de vieillissement. Généralement, après 30 ans, la diminution du taux de testostérone est évaluée à peu près à 10 % par décennie. Donc, si le taux de testostérone diminue chez les hommes avec l’âge, leurs envies sexuelles aussi peuvent diminuer. Voilà donc une piste qui pourrait guider et expliquer la raison d’une baisse de libido chez votre homme.

Par contre, tout n’est pas juste hormonal. Il faut aussi prendre en compte que dans la société actuelle, ce n’est pas juste les femmes qui vivent de la pression; beaucoup d’hommes consultent pour des problèmes de libido en pensant qu’ils ont une défaillance, mais finalement, dans la majorité des cas c’est relié à une souffrance d’ordre psychologique. Avec le temps, ils désirent autre chose que du sexe pour du sexe, où la performance doit toujours être présente et où il est seulement question de jouissance. Nous pensons parfois qu’ils pensent avec leur pénis et avec rien d’autre, mais ils ont eux aussi des états d’âme, ils vivent aussi de l’anxiété, du stress dans leur quotidien et cela peut venir jouer sur leur désir, tout comme cela a un impact chez les femmes. Ce n’est pas tous les hommes qui sont capables d’avoir des relations sexuelles sans amour, beaucoup d’entre eux veulent la même chose que les femmes, soit de la sécurité affective, de la tendresse et de l’amour. Les hommes sont souvent associés à la violence, l’agressivité et la virilité, ce qui peut faire oublier qu’ils ont eux aussi des émotions et une sensibilité et qu’ils peuvent rechercher autre chose que seulement du cul dans une relation.

Alors, chaque personne, la femme autant que l’homme, peut avoir une mauvaise passe dans sa vie qui pourra venir interférer sur sa vie sexuelle. Ce qu’il est important de retenir, c’est de ne pas généraliser et ne pas mettre tous les hommes dans le même panier. Certains penseront toujours avec leur pénis et ne voudront rien d’autre que du cul et ressembleront au stéréotype du gars macho et viril, alors que d’autres rechercheront l’amour, la complicité et la tendresse. Cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas des hommes et que le sexe ne les intéresse pas, mais seulement qu’il n’y a pas juste ça. En fait, il faut apprendre à connaître notre homme et parler avec lui, c’est la meilleure façon pour que la relation fonctionne ainsi que votre vie sexuelle. Parler de nos désirs, de ce qu’on aime et de ce qu’on n’aime pas, facilite grandement la complicité sexuelle. Tout le monde peut dire non et ne devrait pas sentir cette pression, avoir peur de toujours décevoir l’autre ou de se sentir rejeté. De plus, sauter aux conclusions n’avance à rien non plus, cela fait plus de mal qu’autre chose. La meilleure solution est de COMMUNIQUER. Donc, si votre compagnon ne veut plus depuis un certain avoir des relations sexuelles avec vous et que ça occasionne des frustrations ainsi que des inquiétudes, avant de vous imaginer toutes sortes de choses, parlez-lui d’abord. Voyez avec lui s’il ne vit pas du stress dernièrement, s’il n’y a pas quelque chose qui le chicote, s’il se sent bien physiquement, etc. Vous tirerez vos conclusions ensuite.

– Lemieux

Source de l’image : WeHeartIt

AMOUR… AMITIÉ… Peut-on être ami avec son ex?

30 Mai

Rester ami avec son ex, est-ce possible? Pourquoi cette question? Parce que nous avons souvent l’impression qu’une amitié entre un garçon et une fille va nécessairement se terminer un jour ou l’autre par une relation amoureuse ou du moins ils vont finir par coucher ensemble. Alors pourquoi cela serait-il différent avec notre ex? Il/Elle est une personne que nous avons aimée d’amour, avec qui nous avons partagé notre intimité et qui nous connaît généralement plus que notre famille, ou même, notre ami le plus proche. Peut-on rester seulement ami avec cette personne? Faisons une mise au point sur ce qu’est l’amitié et ce qu’est l’amour selon monsieur Larousse et voyons si cela nous aide à répondre à la question.

 

Amour…

« Sentiment très intense, attachement englobant la tendresse et l’attirance physique entre deux personnes. Affection vive pour quelqu’un ou pour quelque chose, n’est pas univoque, et son sens peut varier de la dévotion à la tendresse, de l’attachement durable à l’inclinaison passagère, de la passion à la raison, de l’affection à l’obsession… »

 

L’amitié…

« Sentiment d’affection empreint de confiance qui lie deux personnes. Différents de nos copains, connaissances, et autres relations, bien moins nombreux et parfois se résumant à une seule personne, les amis sont ceux que nous avons toujours envie de revoir, à qui nous nous confions. L’amitié fonctionne dans l’égalité et dans l’estime de l’autre, dans un sentiment de liberté. Les amis sont des confidents, des interlocuteurs privilégiés avec lesquels il est possible de parler de tout et même de sa vie amoureuse. »

Suite à la lecture de ces deux définitions, on ne peut que constater que la ligne qui délimite l’amour et l’amitié peut parfois être très mince, particulièrement quand la sexualité et l’attirance y sont mêlées (amis avec bénéfices). Certains diront que c’est l’engagement, la passion ou simplement un petit quelque chose qui va manquer à l’un ou à l’autre qui va délimiter cette zone, mais malheureusement il arrive très souvent que l’un ou l’autre ne soit pas satisfait et en voudra davantage. Est-ce la même chose quand il s’agit de deux personnes, qui auparavant ont formé un couple et qui décident finalement de rester de simples amis? Cette limite sera-t-elle plus facile à délimiter puisqu’ils savent maintenant qu’une relation amoureuse entre eux n’est plus possible, puisqu’ils ont eu la chance de l’essayer et que cela n’a pas fonctionné? Hum, je crois que cela va dépendre de bien des facteurs, mais que pour certaines personnes une amitié pourra être possible, alors que pour d’autres vaut mieux oublier cela tout de suite.

Pourtant, il est rare que ces quelques mots « on peut rester ami » ne viennent pas nous affecter ou ne nous rendent pas complètement dingues s’ils osaient sortir de la bouche de la personne qui est en train de nous larguer. Puisqu’à ce moment-là, ce n’est pas de l’amitié que l’on désire, mais plutôt retrouver cet amour qui nous unissait, retrouver ce qu’on avait avant que cette phrase fatidique soit prononcée et mettre un terme à notre relation.    Si une amitié peut se développer entre ces deux personnes, c’est, eh oui, le temps qui le permettra. Il faut non seulement du temps, mais il faut aussi se poser les bonnes questions, pour savoir si vous pourrez ou non être ami avec votre ex.

–          Ressentez-vous de la colère, de la peine, du ressentiment envers votre ex? Si votre rupture vous laisse encore un goût amer quand vous pensez à cette personne, ce n’est probablement pas le bon moment pour développer une amitié avec cette personne. Vous devriez prendre du temps pour vous et vous tournez vers vos bons amis.

–          Avez-vous encore des sentiments amoureux pour cette personne? Parce que si c’est le cas, l’amitié reste improbable, puisque vous risqueriez de vous blesser plus qu’autre chose, particulièrement si ce n’est pas réciproque.

–          Êtes-vous honnête envers vous-même et envers l’autre? Confronter vos sentiments, soyez sûr que ce qu’il reste entre vous n’est qu’une affection amicale et pas d’autre chose. Ne rester pas ami avec votre ex dans le but d’avoir des chances de le reconquérir, ou pour l’empêcher de rencontrer quelqu’un d’autre.

–          Votre ex vous attire encore physiquement? C’est normal! Par contre, il est important que votre relation amicale reste strictement platonique. Il pourrait être facile de se laisser prendre, puisque c’est un terrain si connu. Alors petit conseil, éviter les soirées bien arrosées, l’alcool vient souvent mélanger les cartes. Puis dites-vous que si c’est vraiment une relation amicale que vous voulez, on ne couche pas avec nos amis, sinon les choses risquent de se compliquer.

Parfois, des couples se rendront compte qu’ils étaient davantage amis qu’amoureux, donc pour eux, cela sera plus facile. Alors que pour d’autres, la rupture aura été tellement difficile (rancune, mensonge, chicane, blessure) que même le temps ne pourra effacer tout cela.

Il n’y a pas de réponses toutes faites! Prenez le temps de vous questionner. Si vous ressentez le désir de développer une amitié avec votre ex, libre à vous. De toute façon, rien n’est coulé dans le béton, on peut toujours décider de changer les choses. Par contre, ne le faites pas pour les mauvaises raisons et faites attention à votre petit cœur et à celui de l’autre, dites-vous que vous êtes deux dans cette histoire.

– Lemieux

 Source image : WeHeartIt

La nymphoplastie

15 Oct

Bonjour chers lecteurs!

Sachez d’abord que je suis très heureuse de faire partie de la belle équipe de SexCeption !

Il y a quelques temps, quelqu’un m’a envoyé le lien d’un documentaire. Le sujet n’est pas banal: on y parle de l’image du sexe des femmes, principalement de la nymphoplastie (parfois appelée labioplastie), c’est-à-dire la chirurgie impliquant une réduction des petites lèvres.

Pourquoi la nymphoplastie? On la pratique pour des raisons médicales, pour des raisons de confort ou d’esthétique. Par exemple, si une femme éprouve de l’inconfort physique en pratiquant certaines activités sportives (cyclisme, équitation et même dans certains cas, la marche) ou lors des rapports sexuels, la chirurgie peut être considérée. Dans le vidéo qui m’a été proposé, on traite surtout de la dimension esthétique de la chose. Les petites lèvres dépassant les grandes lèvres seraient-elles inesthétiques ou anormales? C’est ce que croient des femmes (et des hommes!) qui prennent la parole dans ce documentaire. La liste de motivations des femmes à passer sous le bistouri est longue: inconfort face à son corps, peur du jugement et du rejet des partenaires, incapacité à trouver des modèles semblables à soi, etc. Pourtant, il y a autant de formes d’organes génitaux qu’il y a de formes de visages, et avoir une oreille un peu plus grande que l’autre n’est pas un signe d’anormalité, si vous voyez ce que je veux dire… ce qui m’amène à me questionner sur les modèles qui sont offerts aux femmes et les sources qu’elles consultent lorsqu’elles vivent de telles insécurités. L’industrie pornographique, par exemple, présente souvent des modèles qui sont passées sous le bistouri. Qu’en pensez-vous?

Voici le lien du documentaire en question, The Perfect Vagina. Il est à noter qu’il contient quelques scènes de chirurgie (très peu, je vous assure!) qui pourraient ne pas convenir aux âmes sensibles. De plus, vous devez posséder un compte YouTube et être âgé de plus de 18 ans pour visionner le documentaire.

Source : [YouTube]

Je tiens à spécifier que le terme vagina (vagin, évidemment) aurait dû, selon moi, être remplacé par le terme vulva (vulve, vous l’avez deviné!) puisque les petites lèvres font partie de la vulve (l’ensemble des organes génitaux externes de la femme) et non du vagin.

Si vous avez moins de temps ou si vous préférez les dessins animés, je vous suggère le lien qui suit. Dans ce court-métrage, des femmes parlent de leur expérience en lien avec la nymphoplastie. L’une d’entre elles affirme que le sujet occupait tant ses pensées qu’elle faisait régulièrement des cauchemars à propos de ses petites lèvres, avant et après la chirurgie. C’est donc dire que certaines femmes sont extrêmement préoccupées par l’apparence de leur sexe. Cela peut-il, selon vous, constituer un motif pour une effectuer chirurgie plastique?

Source: [The Centrefold Project]

En regardant ces deux vidéos, j’en suis venue à réfléchir au rapport entre la nymphoplastie et l’excision (ablation de la partie externe du clitoris (oui, il y a aussi une partie interne au clitoris!)), une forme de mutilation génitale répandue dans quelques régions du monde, notamment dans certains pays d’Afrique. Elle est généralement pratiquée en tant que rite de passage pour les jeunes filles.

Alors que des générations de femmes ont vécu ce type de mutilation et que des fillettes se font encore exciser de nos jours, que des groupes de défense des droits humains militent afin d’enrayer de telles pratiques, dans d’autres parties du monde comme chez nous, certaines femmes choisissent la chirurgie pour réduire la taille de leurs petites lèvres pour des raisons purement esthétiques. Pouvons-nous comparer les deux situations? Si oui, que devons-nous en penser? Je vous laisse y réfléchir.

On peut également faire un parallèle avec l’apparence du pénis chez l’homme, un sujet à mon avis beaucoup plus répandu. Pourquoi avons-nous l’impression que les hommes se questionnent tant au sujet de la taille du pénis alors que nous entendons si peu parler des insécurités des femmes face à l’apparence de leur sexe? Évidemment, je ne vous apprendrai rien en vous disant que lorsque nous nous retrouvons nus, le pénis est beaucoup plus visible que la vulve et le sujet est beaucoup plus médiatisé. Alors que les façons d’élargir ou d’allonger le pénis (puisque c’est souvent l’effet recherché!) semblent bien rares, en regardant les deux vidéos précédemment présentés, on dirait que la chirurgie est presque à la portée de la main pour les femmes. Chers lecteurs, croyez-vous que les femmes sont aussi concernées que les hommes par l’apparence de leurs organes génitaux? Pour quelles raisons? Et qu’en est-il vraiment de l’accessibilité à de telles chirurgies?

En terminant, pour voir une grande diversité de formes de sexes féminins (et peut-être pour vous rassurer un peu, mesdames!), je vous invite à visiter ce lien. Vous pourrez y prendre connaissance d’un projet artistique des plus intéressants, The Great Wall of Vagina, créé par le sculpteur anglais Jamie McCartney. Il s’agit de l’artiste présenté dans le premier vidéo que je vous ai suggéré.

Lien du Great Wall of Vagina : http://www.greatwallofvagina.co.uk/

Bon visionnement, bonne réflexion et… vive la diversité! ;)

-Vigneau

Source de l’image : Great Wall of Vagina