Tag Archives: relations amoureuses

Friend Zone : Quand l’un veut plus que l’autre

31 Oct

Le phénomène du friend zone n’est pas récent. Bien qu’il ait été popularisé par la série Friends en 1994, il connait un essor important depuis quelque temps. Celui-ci  prend plusieurs formes. Par exemple, nous pouvons l’utiliser comme un verbe (je l’ai friend zoned), un nom (elle s’est faite friend zone), etc. Nous savons tous ce que cela veut dire et la majorité d’entre nous fuit le friend zone comme s’il était la peste. D’ailleurs, il n’est pas sans surprise que tout ce que nous retrouvons en cherchant ce terme sur google est des façons de se sortir de cette zone oh-combien-pas-l’fun. Explorons ensemble ce fameux univers.

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le concept de friend zone, il s’agit, à la base, d’une relation d’amitié entre deux individus. Évidemment, cela se complique. Dans cette relation particulière, un des deux individus désire plus qu’une amitié : il veut une relation amoureuse avec son ami.e. Ceci comprend également vouloir une relation intime, sexuelle avec l’autre. Vous me direz sans doute que dans la modernité du 21e siècle, vous connaissez des amis qui ont des relations sexuelles et qui ne veulent rien de plus. Ce concept existe aussi, mais il est appelé friends with benefits, fuck buddy ou fuck friend (amitié qui implique aussi des relations sexuelles). Donc, il est très différent du friend zone. (pour plus d’information sur ces relations, voir l’article de mon collègue sur les relations sexuelles sans engagement amoureux)

Être celui ou celle qui se fait friend zoned est particulièrement frustrant. En effet, cette personne perçoit la situation souvent comme sans issue : il est impossible de se défaire de l’étiquette de l’ami. e loyal. e et fidèle où une relation platonique est établie (relation sans investissement et intérêt amoureux ou sexuel). Ainsi, cette personne est considérée comme une amie formidable et même, une meilleure amie aux yeux de l’autre. Avoir des relations sexuelles avec celle-ci est presque considéré incestueux puisqu’elle est perçue comme une amie et non une amoureuse. Donc, il est sans surprise que plusieurs songent à chercher des conseils judicieux sur l’univers du net pour se sortir de cette situation.

Loin de posséder un Doctorat en Amour, je peux toutefois vous amener à réfléchir sur des points essentiels que plusieurs auteurs semblent avoir complètement oubliés. Qui a dit qu’il était impossible de s’échapper du friend zone? En d’autres mots, est-il réellement illusoire de croire que notre ami. e veuille devenir notre copain/copine? N’oubliez pas que plusieurs relations amoureuses sont l’évolution d’une amitié. D’ailleurs, entretenir une amitié avec quelqu’un peut s’avérer extrêmement difficile. Une réelle amitié nécessite un investissement dans la relation. Personne ne souhaite avoir un ami profiteur. Aussi, une amitié entre deux individus implique implicitement qu’ils partagent des intérêts et des valeurs communs. Impossible de se sortir d’un friend zone, vous dites?

En effectuant ma recherche sur le fameux phénomène du friend zone, j’ai trouvé qu’il existait un livre à ce sujet intitulé How to Get Out of The Friend Zone. Bien que je n’aie pas lu ce livre, j’ai consulté un article soulignant les grandes lignes de celui-ci. Quelques conseils sont typiques du genre : se distancier de son ami. e, avoir une vie (faire des activités, des sorties, etc.), changer votre apparence (pardon?) et autres. Ceux-ci me font toujours un peu grincer des dents, car il s’agit de conseils que nous donnons aux personnes vivant une rupture. De plus, on s’entend que ces conseils ne sont pas toujours efficaces. Toutefois, ce que j’ai apprécié des conseils présentés est que les auteurs insistent sur l’importance de prendre conscience de la situation, de prendre conscience de la façon dont l’autre nous perçoit et de tenter de communiquer avec l’autre nos sentiments. Une chose est extrêmement importante à retenir : il ne s’agit pas ici de jouer une game, mais plutôt d’être honnête avec soi-même et avec la personne concernée. Ainsi, ne prenez pas vos distances si vous espérez que votre ami. e prenne soudainement conscience de son amour pour vous. Prenez cette distance parce que vous en avez réellement de besoin.

Pour les personnes qui friend zone (nt), posez-vous les questions suivantes : pourquoi perçois-je cette personne comme mon ami.e et rien de plus? Est-ce parce que je ne suis pas attirée physiquement et/ou sexuellement par cette personne? Est-ce parce que je la connais trop? Est-ce parce que ce serait trop bizarre? Il est fort possible que vous répondiez « oui » à une ou plusieurs de ces questions et c’est tout à fait normal. L’important c’est d’être conséquent avec votre décision. En d’autres mots, si vous n’éprouvez pas les mêmes sentiments que votre ami. e, il est essentiel de lui en faire part. Tentez d’éviter de profiter de son désir de s’investir davantage avec vous, car nous le savons tous : une personne qui aime plus qu’une autre tend à donner plus. Soyez un bon ami, ne l’induisez pas en erreur.

Finalement, pour ceux et celles qui vivent une situation friend zone (que vous soyez le friend zoned ou que vous soyez celui qui a friend zoned), il est essentiel de se questionner sur soi. Êtes-vous conscient que le maintien d’une amitié où l’un veut plus que l’autre pourrait s’avérer être dommageable ? Que votre ami pourrait souffrir autant que vous ? Notez que dans une relation comme celle-ci, les deux individus possèdent une part des responsabilités. Il n’y en a pas un plus fautif que l’autre.

Sur ce, paix, amour et le moins possible de friend zone.

Vanessa

Source de l’Image: WeHeartIt

Don’t you know that you’re toxic ?

28 Mar

Vous est-il déjà arrivé de vouloir envoyer promener le copain ou la copine de votre ami parce qu’à vos yeux, votre ami méritait « plus que ça »? Avez-vous déjà eu envie de prendre votre ami et le « brasser » un peu pour lui faire réaliser que sa relation amoureuse était néfaste pour lui? Ou encore, avez-vous déjà eu un copain ou une copine qui ne vous appréciait pas à votre juste valeur? Que peu importe ce que vous faisiez pour lui ou pour elle, ce n’était jamais assez? Qu’on le veuille ou non, nous serons tous témoins ou vivrons (peut-être) une relation amoureuse dite toxique. Cet article se veut informatif sur comment déceler ce type de relation amoureuse.

 * le masculin a été employé pour alléger le texte.

Contrairement à la chanson Toxic de Britney Spears, les relations amoureuses toxiques sont loin d’être positives. Il s’agit d’une relation amoureuse où l’un des deux partenaires nuit à l’autre ou les deux partenaires se nuisent mutuellement. Selon des chercheurs de l’Université de Moncton, une personne considérée « toxique » est une personne qui aime être en position de contrôle. C’est le type d’individu qui choisit un partenaire plus vulnérable que lui. Par différents moyens, principalement par la manipulation, le partenaire en contrôle utilisera son partenaire amoureux pour atteindre ses buts personnels. Par exemple, une personne toxique pourrait amadouer son copain en le complimentant dans l’objectif de recevoir, en retour, une faveur sexuelle. Le copain, craignant de déplaire, retournera la faveur demandée. Les chercheurs de l’Université vont même jusqu’à dire que les personnes toxiques sont très égocentriques et possèdent très peu de remords envers le mal qu’elles peuvent causer à leur partenaire. La relation amoureuse est donc une relation à sens unique où une seule personne retire des bénéfices.

Les victimes de ces personnes toxiques ne sont pas nécessairement des personnes aux prises avec une dépendance affective. Ce sont souvent des personnes naïves qui préfèrent faire passer le bonheur des autres avant le leur. Les chercheurs de l’Université de Moncton ajoutent aussi que certaines victimes des relations amoureuses toxiques ne connaissent pas leurs propres besoins et désirs. Elles croient donc que les besoins et les désirs de leur partenaire les satisferont elles aussi. Souvent, ces victimes vivront un sentiment de culpabilité s’ils ne font pas ce que leur partenaire leur a demandé. Ils auront donc de la difficulté à dire « non » et viendront jusqu’à craindre la réaction de leur partenaire. Par exemple, si une personne toxique demande à son copain d’aller au cinéma et que ce dernier avait déjà des plans, les chances sont qu’il annulera ses plans pour complaire à la demande de la personne toxique. La crainte de s’imposer empêche l’épanouissement des victimes dans leur relation amoureuse.

Toujours selon les chercheurs de l’Université de Moncton, les personnes toxiques peuvent changer. Cependant, ils doivent prendre conscience du mal qu’ils perpètrent auprès de leur partenaire et doivent avoir la volonté de s’améliorer. Aussi, nous pouvons tous être une personne toxique pour quelqu’un d’autre. Cela dépend des dynamiques de couples que nous allons vivre et la façon dont nous allons gérer notre couple. De plus, certains partenaires que nous rencontrerons seront toxiques pour nous, mais ne le seront pas pour d’autres. Encore une fois, cela dépend de la personnalité de chacun des partenaires et de notre capacité à gérer les comportements plus problématiques.

Les impacts d’une relation amoureuse toxique ne sont que négatifs. Certains seront victimes de violence conjugale, de harcèlement psychologique et sexuel, d’isolement, etc. Il est important pour une personne de prendre un pas de recul face à sa relation amoureuse et de se questionner. La meilleure solution c’est d’être honnête envers soi-même et d’admettre si la relation que l’on vit est néfaste pour soi. Évidemment, la solution idéale est de s’éloigner du partenaire néfaste et même, de couper les liens. De même que si vous pensez être le bourreau de votre relation, il serait important d’être honnête avec vous-même et de peut-être en discuter avec votre partenaire. La consultation avec un ou une sexologue peut également être un excellent moyen pour favoriser la communication entre un couple vivant une relation toxique.

Sachez que les personnes toxiques peuvent aussi se retrouver dans notre milieu de travail, scolaire, familial, etc. L’important c’est d’être alerte à ces personnes, car les apparences peuvent être trompeuses. Je vous invite d’ailleurs à lire l’article de l’Université de Moncton à ce sujet.

Joyeuses Pâques

–       Lee

Source : UMoncton

Source de l’image: WeHeartIt

Saint-Valentin et fusion amoureuse

12 Fév

Le 14 février approche à grand pas.
En ces temps de mangeage de pots de crème glacée et de regardage de séries pour oublier que c’est la Saint-Valentin ou de préparation de petits soupers romantiques incluant des fondues de toutes sortes, abordons un thème qui touche tous les couples de près ou de loin et qui pourrait vous intéresser, que vous soyez en couple ou non (parce que dans ce cas, vous pouvez aussi juger vos amis qui sont en couple ou vous questionner sur vos relations passées et futures): la fusion amoureuse!

Mais qu’est-ce que la fusion?

Laissez-moi vous expliquer le concept par une petite mise en situation: Ginette et Jean-Paul vivent ensemble depuis 3 ans. Lorsque les amis de Ginette lui demandent si elle veut venir souper entre chums de femme, elle s’inquiète puisqu’elle se demande comment se passera une soirée sans Jean-Paul. Jean-Paul, à l’annonce de la nouvelle, est déçu. Durant toute la soirée, il se sent abandonné. Pourtant, il sentait qu’il avait besoin de respirer… Ils ont tous deux de la difficulté à définir leurs propres besoins et désirs. En fait, ils ne les expriment plus; ils s’attendent à ce que l’autre devine. Ginette se fâche lorsque Jean-Paul n’a pas lu ses pensées (il a préparé un rôti au lieu d’un pâté chinois pour souper, par exemple). Ils ont de plus en plus de sujets tabous: la religion, l’achat d’une nouvelle souffleuse, leurs belles-mères respectives… Et pourtant, ils s’aiment beaucoup, beaucoup.

Ginette et Jean-Paul sont deux amoureux fort fusionnels! Vous reconnaissez-vous dans cette description? Reconnaissez-vous certains de vos couples d’amis? Reconnaissez-vous des patterns d’anciennes relations qui se sont terminées dans le chaos?

Bon, d’accord. On ne peut pas vraiment éviter totalement l’anxiété, dans la relation de couple. Un petit peu d’eau dans son vin ne fait pas de tort non plus. La peur que l’autre nous voie comme un être abject (on a tous nos petits secrets plus ou moins horribles) peut nous amener à endurer plusieurs choses! Et si on apprenait à poser nos limites? À aimer l’autre pour ce qu’il est et non parce qu’il nous ressemble et vice-versa?

 La première étape, c’est de se connaître. 

– Qu’est-ce que j’aime? (activités, musique, nourriture, etc.)
– Qu’est-ce que je recherche? (buts dans la vie, dans une relation amoureuse ou amicale, par exemple)
– Quelles sont mes valeurs?
– À l’inverse, qu’est-ce que je n’aime pas, que je ne veux pas avoir dans ma vie?

Et ainsi de suite. 

La deuxième étape, c’est de se respecter.

De savoir affirmer ce qui nous plaît et ce qui nous plaît moins, d’être capable de prendre des décisions, de s’assumer. Malgré la peur d’être rejeté. Savoir accepter la critique constructive et comprendre que l’autre peut être différent de nous même s’il nous aime beaucoup, beaucoup, aussi. Okay, le niveau de difficulté vient d’augmenter d’un cran. Mais ce n’est pas tout!

La troisième étape, la plus difficile, c’est de savoir conjuguer son individualité et sa relation de couple.

Savoir profiter des joies du couple (proximité, confiance, compréhension) tout en restant soi-même (en gardant les caractéristiques de la première étape (ceci étant dit, ce n’est pas mauvais d’être flexible de temps en temps!)).

C’est très ying-yang, je vous l’accorde. Mais ce serait bien que Ginette puisse aller à son cours de yoga et que Jean-Claude en profite pour aller jouer au badminton sans trop penser qu’il est abandonné par sa douce et que Ginette se sente coupable de s’adonner à la position du soleil couchant. Qu’en dites-vous?

Permettons-nous de penser à nous-mêmes, que l’on soit en couple, célibataire, dans toutes les variations et conjugaisons possibles ou dans un moment ‘it’s complicated’. Sans s’empêcher de souper à la fondue ou de finir le pot de crème glacée, parce que ça reste tout de même un moment agréable, non?

Vigneau, qui vous souhaite une Saint-Valentin pleine de love pour vous-mêmes et pour les autres

PS: Ce texte a été inspiré d’une partie du contenu du cours SEX1102 -Modèles contemporains de santé sexuelle. – Concepts élaborés par David Schnarch

Facebook : Ma télé-réalité

31 Déc

Lorsque Facebook a fait ses début en 2004, personne ne se doutait de l’ampleur qu’il allait prendre. Aujourd’hui, il est difficile pour plusieurs de s’imaginer vivre sans ce site : Facebook fait désormais partie du quotidien de tous. Bien que ce réseau social nous offre plusieurs avantages, dont rester en contact avec notre entourage, il possède également un côté sombre. En effet, l’expansion des réseaux sociaux comme Facebook apporte de nouvelles complications au sein des relations amoureuses et augmente le sentiment de jalousie chez certains. Facebook serait-il devenu un obstacle pour le couple?

Que vous le vouliez ou non, avoir une vie privée sur Facebook est extrêmement difficile. Tout ce que l’on publie ou met à jour tombera dans l’œil de plusieurs de nos amis Facebook. Ainsi, l’union ou la rupture de deux personnes n’est pas totalement officielle si elle n’est pas sur Facebook. En effet, qui n’a déjà pas entendu les fameuses phrases « Vous êtes ensemble ? Je ne savais pas, c’était pas écrit sur Facebook » ou « Tu as vu ? Telle et telle personne ne sont plus ensemble». Certains sentiront même une petite euphorie ou un léger stress en modifiant leur statut relationnel. Pourquoi donc? Cela va sans dire que l’intimité n’est plus partagée entre deux personnes, mais bien entre les 350 amis que nous possédons. D’ailleurs, il n’est pas surprenant que, selon une étude, l’augmentation de l’intrusion de la vie privée sur Facebook augmente le sentiment de jalousie et par conséquent, diminue la satisfaction conjugale au sein du couple (Elphinston, 2011).

L’utilisation excessive de Facebook de certaines personnes peut contribuer aux sentiments négatifs qu’elles vont avoir face à leur partenaire. Plus un individu passe un temps considérable sur le site, plus il sera enclin à développer un sentiment de jalousie (Elphinston, 2011). Cela peut s’expliquer par l’interprétation faite par une personne sur un élément vu sur Facebook. Par exemple, si une jeune fille visite le profil de son copain et lit un message d’une fille dont elle ignore l’existence, elle risque de se poser des questions. Elle en profitera probablement pour visiter le profil de cette mystérieuse inconnue et déduira par différents éléments qui cette fille pourrait être. La jeune fille confrontera son copain, qui lui, répondra simplement que l’inconnue est une collègue de travail. Bien qu’elle soit rassurée, il sera fort possible que la jeune fille répétera le même processus à la vue d’un élément qui lui est méconnu. Ainsi, l’interprétation qu’elle peut se faire peut créer des tensions au sein de son couple.

L’hypervigilance de cette jeune fille n’est pas rare. Surveiller (ou « stalker ») les moindres faits et gestes de son partenaire actuel ou de ses partenaires passés est quelque chose que plusieurs utilisateurs Facebook feront (Lyndon, 2011). Pourquoi? Parce que le profil est accessible, parce qu’il permet de garder un œil sur l’autre, parce qu’il vient rassurer ou créer une angoisse, etc. L’accessibilité d’accéder à la vie privée d’une personne satisfait la curiosité : la page est là, pourquoi ne pas la visiter ? Aussi, le newsfeed est un autre élément qui vient piquer notre curiosité en nous mettant sous les yeux des mises à jour de certains profils qui pourrait nous intéresser. Malheureusement, la plupart du temps, ce que l’on peut percevoir sur Facebook n’est que le fruit de notre interprétation… de là le développement du sentiment de jalousie et la diminution de la satisfaction conjugale. Facebook nous bombarde constamment d’éléments plus ou moins pertinents de nos amis Facebook, mais nous finissons tous par tomber dans le même bateau : nous « stalkons » et nous interprétons (selon certains degrés, on s’entend).

À la lumière de cet article, voici quelques questions que je me suis posées et qui mériteraient une plus ample réflexion :

  • Le fait de visiter la page Facebook de notre partenaire de façon répétitive est-elle un signe d’un manque de confiance ? Un signe d’insécurité ?
  • Est-il vraiment une bonne idée de partager ses mots de passe avec son partenaire? En d’autres mots, devrions-nous avoir une vie « privée » excluant notre partenaire?
  • Quel intérêt y-a-t-il à « fouiller » dans les messages privés et à l’extrême, le téléphone cellulaire de son partenaire?
  • Facebook rend-il vraiment plus difficile les ruptures amoureuses ? Augmente-t-il réellement l’infidélité dans les couples ?

Pour terminer sur une note plus positive, j’aimerais partager avec vous une application que Mademoiselle P., une amie, m’a fait connaître. Cette petite application appelée Pair est une sorte de Facebook uniquement pour vous et votre partenaire. Ainsi, vous pouvez y partager tout ce que vous voulez et lui écrire tout ce qui vous passe par la tête. Vie intime assurée. Vous pouvez la télécharger ici : http://tenthbit.com/ (compatible pour iPhone et Android).

Bonne Année 2013 !

–       Lee

P.S. À court de résolutions pour 2013 ? Pourquoi ne pas commencer par diminuer votre temps passé sur Facebook ? (En vous assurant de venir nous visiter régulièrement, cela va sans dire !)

Sources

Elphinston, Rachel & al. 2011. « Time to Face It! Facebook Intrusion and the Implications for Romantic Jealousy and Relationship Satisfaction ». Cyberpsychology, Behavior and Social Networking, vol. 14, no. 11, p.631-635.

Lyndon, Amy & al. 2011. « College Students’ Facebook Stalking of Ex-Partners ». Cyberpsychology, Behavior and Social Networking, vol. 14, no. 12, p. 711-716.

Statistiquement, nous sommes des âmes soeurs

28 Déc

En cette semaine remplie de festivités, mon petit cadeau de Noël pour vous est une vidéo intitulée The Proof That We Are Soulmates inspirée d’une simple image que vous pouvez retrouver ici. Très loin d’être scientifique, le but premier du créateur de l’image était de demander en mariage sa copine. Le réalisateur de la courte vidéo a trouvé l’image très intéressante et a demandé à son créateur s’il pouvait la transformer en animation. Voici le résultat :)

Joyeux Noël !

– Lee

Le sexe sans engagement amoureux: au pluriel (partie 2)

29 Nov

La deuxième partie de la série sur le sexe sans amour porte sur la description des types de relations sexuelles pouvant être vécues hors d’un contexte amoureux. Je me suis inspiré d’un travail que j’ai produit dans le cadre du cours « Théorie Contemporaine de l’Intimité et de la Sexualité » pour structurer le texte. Des pistes de réflexions seront exposées à la fin du texte pour soulever certains enjeux propres à chaque relation.

Wentland et Reissing (2011) ont identifié 4 types de relations sexuelles non-conjugales (qui ne se produisent pas au sein d’un couple). Chacune de ces relations présenterait des enjeux et des défis différents à plusieurs niveaux. Les voici :

1) le one night stand / la relation sexuelle d’un soir

Probablement le type de relation non-conjugale le plus connu, le plus discuté et le plus étudié. Le one night se définit principalement par les deux critères suivants : 1) une seule relation sexuelle avec le partenaire et 2) les partenaires se quittent une courte période de temps après la relation sexuelle (Wentland et Reissing, 2011).  Le partenaire sexuel est souvent un inconnu ou une connaissance (Wentland et Reissing, 2011), mais peut aussi être un ami (Affifi et Faulkner, 2000). Les contextes de party, de bar et de consommation d’alcool (Wentland et Reissing, 2011) sont souvent propices pour rencontrer des partenaires pour un one night. L’absence d’attachement est une des règle principale qui régit cette relation. Malgré le fait que certains peuvent adhérer à cette règle sans problème tout en vivant une expérience agréable et positive, d’autres vont vivre une certaine confusion par rapport aux sentiments qu’ils éprouvent à l’égard de leur partenaire (Paul et Hayes, 2002). Garcia et Reiber (2008) ont identifié 3 raisons principales que les individus invoquent pour avoir un one night : satisfaire un besoin physique/sexuel, satisfaire un besoin émotionnel et initier une relation amoureuse.

2) le booty call / le plan cul

Voici un bel exemple pour vous illustrer la nature du booty call :

Johnny sort d’un bar vers 23h et il a envie d’avoir une relation sexuelle. Il prend son cellulaire et envoit un message texte à Gertrude :

Johnny – « Allo ! T’es où ? »

Gertrude – « Dans ma chambre. Je niaise sur Facebook. »

Johnny – « Je peux venir ? »

Gertrude – « Oui. Je t’attends. »

30 minutes plus tard, les deux individus s’adonnent à leurs plaisirs sexuels. Pas longtemps après, Johnny quitte sa partenaire pour rentrer chez lui.

Le booty call se distingue des autres relations non-conjugales par sa spontanéité et la tendance qu’ont les partenaires de se quitter peu de temps après la relation sexuelle (Wentland et Reissing, 2011). Un individu prend contact avec son partenaire avec un moyen de communication rapide pour avoir des relations sexuelles dans l’immédiat. Jonason et ses collègues (2010) placent le booty call entre la relation sexuelle d’un soir et la relation amoureuse par rapport aux aspects sexuels et émotionnels impliqués dans la relation. Le booty call implique non seulement un contact sexuel durable dans le temps, mais aussi des démonstrations affectives signifiantes malgré la faiblesse du lien émotionnel souvent attribuée à ce type de relation.

3) le fuckbuddy / l’ami de baise

Terme souvent utilisé pour désigner friend with benefits (ou l’ami moderne), le fuckbuddy est une relation d’amitié qui se développe suite à un contact sexuel répété avec un partenaire (Wentland et Reissing, 2011). Ainsi, l’amitié est construite autour de la sexualité, faisant de celle-ci son noyau central. Comme dans une amitié « platonique », cette relation implique des activités sociales (ex : aller au cinéma, aller au restaurant, prendre des marches, etc.). Toutefois, les partenaires finiraient toujours par avoir une relation sexuelle quand ils se rencontrent puisque la sexualité est centrale dans le maintien de leur amitié. Lorsque la sexualité s’arrête, l’amitié a tendance à suivre le même chemin. Les individus retombent souvent au statut de connaissance.

4) le friend with benefits / l’ami moderne

Probablement la relation non-conjugale la plus impliquante au niveau émotionnel, le friend with benefits, à la différence du fuckbuddy, implique une amitié préexistante à la relation sexuelle (Wentland et Reissing, 2011). Cette relation serait davantage marquée par le respect, la réciprocité et le dévoilement de soi que les autres. Toutefois, elle nécessiterait un niveau d’engagement et de réglementation plus important. Les partenaires dans une relation friend with benefits vont davantage se parler de leur situation et vont aussi vouloir établir des règles qui respectent les deux individus. Ces règles peuvent impliquer différentes sphères de leur relation (Hugues et collègues, 2005) : la sexualité (ex : exclusivité/monogamie, condom), le lien émotionnel (ex : il ne faut pas tomber amoureux, sinon on met terme à la relation), le secret (ex : on en parle à personne), la durée (ex : ça durera jusqu’à temps que…) l’amitié (ex : le temps qu’on passe ensemble). Certains individus choisiraient ce type de relation pour vivre un rapprochement émotionnel sans avoir à s’engager. Toutefois, certaines personnes peuvent développer des sentiments à l’égard de leur partenaire (Bisson et Levine, 2009). En effet, près d’un tiers des participants dans l’étude de Lehmiller et ses collègues (2011) souhaitaient développer une relation amoureuse avec leur ami moderne.

En gros, qu’est-ce que le sexe sans amour implique ?

Ces relations impliquent un niveau d’engagement sexuel et émotionnel différents. Une première piste de réflexion par rapport à cette implication serait : « Qu’est-ce que je veux ? Qu’est-ce que je cherche dans une relation sexuelle non-conjugale ? » Votre désir à vous engager dans l’une ou l’autre de ces relations dépend hautement de ce que vous cherchez. Certains chercherons seulement à satisfaire une envie sexuelle immédiate, d’autres voudront développer des liens émotionnels avec leur partenaire ou auront même un objectif amoureux. Il est important de choisir sa relation en fonction de ses besoins présents et futurs.

Une deuxième piste de réflexion impliquerait la question des valeurs : « Est-ce que ces types de relations concordent avec mes valeurs et mes croyances ? » Il est important de vous interroger sur vos propres valeurs et croyances avant de vous engager dans une relation sexuelle, et ce, même si votre désir sexuel joue pour beaucoup. Malgré une relation sexuelle plaisante, vous pourriez vous retrouver avec des regrets si vos agissements vont à l’encontre de vos valeurs, croyances ou conceptions de la sexualité. Si vos valeurs concordent avec le désir de vous investir dans une relation non-conjugale, alors tant mieux pour vous !

Une troisième piste de réflexion impliquerait la notion du risque : « Quels sont les avantages et les risques associés à ce type de relation ? » Il est recommandé d’évaluer, selon vos besoins et vos désirs, le type de relation qui rencontrerait les conditions qui favoriseraient votre bonheur, votre épanouissement et votre satisfaction (sexuelle et émotionnelle). L’accès à une relation sexuelle qui concorde avec vos attentes sera probablement bénéfique dans votre vie sexuelle. Vous devez aussi être consciente de vos propres fragilités pour éviter de vous engager dans une relation douloureuse. Par exemple, certaines personnes vont facilement s’attacher à leur partenaire sexuel, et ce même s’ils avaient une entente de départ par rapport à l’amour. Cela démontre que les règles établies par la tête peuvent être dépassées par celles du cœur. Les risques peuvent aussi se situer au niveau sexuel : risque d’expérience sexuelle désagréable, risque d’infection transmissible sexuellement ou de grossesse si des précautions n’ont pas été prises, etc.

Finalement, le sexe sans amour peut être vécu de multiples manières : elle peut impliquer ou non un lien affectif, elle peut être vécue de manière positive (satisfaisante, contribuant au bonheur) ou négative (dégoût, regrets) et elle peut avoir une durée variable dans le temps. Le choix associé au vécu d’une relation non-conjugale revient donc à l’individu : ses désirs, ses besoins, ses valeurs et les implications associées à une relation. C’est un choix à faire qui nécessite une réflexion globale sur votre personne.

J’espère que vous aurez apprécié l’article. Le prochain portera fort probablement sur les aspects historiques et culturels associés aux relations non-conjugales. D’ici là, à la prochaine !

Rodrigue

BIBLIOGRAPHIE

Affifi, A. & Faulkner, S. L. (2000). On Being `Just Friends’: The Frequency and Impact of Sexual Activity in Crosssex Friendships. Journal of Social and Personnal Relationships, 17 (2), 205-222.

Bisson, M. A. & Levine, T. R. (2009). Negotiating a Friends with Benefits Relationships. Archive of Sexual Behavior, 38, 66-73.

Garcia, J. R. & Reiber, C. (2008). Hook-up Behavior: a Biopsychosocial Perspective. Journal of Social, Evolutionary, and Cultural Psychology, 2, 192-208.

Hughes, M., Morrisson, K. & Asada, K. J. K. (2005). What’s Love Got To Do with It? Exploring the Impact of Maintenance Rules, Love Attitudes, and Network Support on Friends with Benefits Relationships. Western Journal of Communication, 69(1), 49-66.

Jonason, P. K., Li, N. & Richardson, J. (2010). Positioning the Booty-Call Relationship on the Spectrum of Relationships: Sexual but More Emotional Than One-Night Stands. Journal of sex research, 47, 1-10.

Lehmiller, J. J., VanderDrift, L. E. & Kelly, J. R. (2011). Sex Differences in Approaching Friends with Benefits Relationships. Journal of sex research, 48 (2-3), 275-284.

Paul, E. L. & Hayes, K. A. (2002) The Casualties of ‘Casual’ Sex: A Qualitative Exploration of the Phenomenology of College Students’ Hookups. Journal of Social and Personal Relationships, 19(5), 639-661.

Wentland, J. J. & Reissing, E. D. (2011). Taking Casual Sex Not Too Casually: Exploring Definitions of Casual Sexual Relationships. The Canadian Journal of Human Sexuality, 20 (3), 75-91.

Source de l’image : ThroughMySpecs

Le trio amoureux : toi, moi & les jeux vidéos

22 Nov

En 2012 où la technologie ne cesse de nous surprendre et où souvent nous devons nous habituer aux nouveautés qu’elle nous apporte, il est évident qu’elle a un impact sur la vie de tous. Certes, nous sommes bombardés d’études sur les médias sociaux, sur la pornographie, les médias en général et même sur les téléphones cellulaires. Les résultats de ces études ? Augmentation de l’infidélité, de jalousie et diminution de confiance envers l’autre et d’estime de soi. Cependant, qu’en est-il des jeux vidéos ? Et si Lana Del Rey avait raison d’en chanter les éloges avec sa chanson Video Games?

De façon surprenante, peu d’études scientifiques se sont questionnées sur l’impact des jeux vidéos sur les relations amoureuses. Pourtant, n’existent-ils pas depuis longtemps ? Bien sûr, nous n’avons qu’à penser au Super Nintendo et même au fameux Atari pour se rendre à l’évidence que les jeux vidéos ne datent pas d’aujourd’hui. Cependant, depuis quelques années, nous assistons à une expansion importante du gaming par la venue du fameux XBOX, du Playstation et même du jeu en ligne. Soirées d’ouverture pour Halo 4, compétitions internationales, etc. le gaming professionnel est devenu un métier à temps plein pour certains.

À plus petite échelle, c’est-à-dire, dans la vie de tous les jours, les jeux vidéos occupent le quotidien de bien des hommes. En effet, selon une étude (Coyne & al. 2012), ce seraient 60% des hommes qui joueraient à des jeux contre seulement 34% des femmes. Chacun des deux sexes a une préférence différente pour les types de jeux: pour les hommes, ce sont principalement les jeux de tir comme Call of Duty et pour les femmes, les jeux d’exercices et de musique comme Just Dance.

Les résultats d’une étude (Coyne & al. 2012) ont démontré que les jeux vidéos pouvaient diminuer de façon importante le temps accordé à son copain ou sa copine et par conséquent, diminuer la qualité du couple. Ceci peut s’expliquer par le fait que le gaming requiert l’attention complète du joueur versus regarder la télévision (qui peut permettre les échanges entre les couples). De plus, il peut s’avérer difficile de mettre sur pause un jeu (spécialement le jeu en ligne), contrairement à un film. Ainsi, chez certains couples, le déclin de la qualité de leur relation a été causé principalement par le manque d’attention et de temps accordé à l’autre.

Évidemment, il est important d’apporter la nuance que ce ne sont pas tous les joueurs (et les joueuses) qui voient leur relation amoureuse se détériorer. Ce sont surtout ceux dont une grande partie de leur temps est consacrée aux jeux vidéos, voire même, une dépendance au gaming. Un exemple de personne qui y passe énormément de temps : une personne qui refuse d’arrêter de jouer à son jeu ou qui nie passer trop de temps devant son jeu lorsqu’il y a confrontation. Il est donc important de rappeler que non seulement le temps accordé aux jeux vidéos a un impact crucial sur la santé du couple, mais aussi le type de jeu joué. Vous avez sans doute deviné que les jeux vidéos à tendance violente sont ceux qui affectent davantage le couple (Coyne & al. 2012).

Les conséquences d’un trop grand investissement auprès des jeux vidéos et de l’exposition à de la violence sont multiples. Il est possible de citer, entre autres, les sentiments de délaissement et de négligence ressentis chez le copain ou la copine du joueur ou de la joueuse. Aussi, l’exposition à la violence peut augmenter les comportements violents chez les joueurs et les joueuses. Ainsi, on peut constater des conflits plus intenses (voix élevée, irritation, etc.) dans le couple. D’ailleurs, les conflits seront souvent portés sur le sujet du temps accordé aux jeux vidéos. Il est important de préciser que les impacts sont beaucoup plus importants lorsqu’il est question d’un joueur et moins d’une joueuse.

Dans une optique un peu plus positive, les couples qui jouent à des jeux vidéos ensemble voient la qualité de leur relation amoureuse augmenter en flèche. Certaines femmes accepteront de jouer pour faire plaisir à leur copain alors que d’autres ont réellement un intérêt pour le gaming. Cependant, puisque les hommes et les femmes ont des préférences différentes pour les types de jeux, je me suis donné la tâche de vous suggérer des jeux vidéos amusants et divertissants à jouer avec votre partenaire!

Suggestions de Lee :

Little Big Planet pour PS3 et PSP Vista

• Tous les jeux Lego (Indiana Jones, Star Wars, Batman, etc.) disponibles sur toutes les consoles

• Tous les jeux de Mario Bros (Mario Kart, New Super Mario, Mario Party, etc.) pour la Wii et le Nintendo DS

Guitar Hero et compagnie disponibles sur toutes les consoles

Et pour les couples extrêmement gamers:

League of Legends pour PC

Diablo III pour PC

Pour terminer, l’absence d’études portant sur les aspects autant positifs que négatifs sur la relation entre les jeux vidéos et le couple m’amène à me poser plusieurs questions.

• Comment discuter avec notre copain ou notre copine au sujet de son temps accordé aux jeux vidéos ?

• Quels sont les signes d’une dépendance aux jeux vidéos ?

• Comment inviter notre copain ou notre copine à jouer avec nous ?

• La violence conjugale augmente-t-elle dans le couple ?

Bon gaming :) !

Lee

P. S. J’aimerais particulièrement remercier Monsieur B. de m’avoir aidé à trouver des suggestions de jeux vidéos. Merci !

Source: Coyne & al. 2012. « Gaming in the Game of Love: Effects of Video Games on Conflict in Couples». Family Relation. July 2012, no. 61, p.388-396.

Source de l’image : [Gaming News]

Femme « cougar » recherche jeune agriculteur

29 Oct

« Venez trouver l’amour sur XYZ »

« Grâce à XYZ, j’ai trouvé l’âme sœur » – Ginette

Vous avez sans doute entendu ou lu ces phrases au moins une fois dans votre vie. Vous connaissez peut-être quelqu’un qui a fait l’expérience d’un site de rencontre et peut-être avez-vous, vous aussi, été piqué par la curiosité. Qu’ils nous touchent directement ou non, les sites de rencontres regorgent sur Google et dans les publicités. Avec toute cette effervescence, il n’est pas surprenant de retrouver des sites de rencontres ciblant certaines clientèles. Je vous présente donc quelques adresses web spécialisées qui ont fait parler d’elles un peu partout dans les médias.

ITS Rencontres

ITS (Infection Transmise Sexuellement) Rencontres s’adresse aux personnes vivant avec une ITS non-guérissable (herpès génitale, VIH/SIDA, etc.). Ce qui est très intéressant avec ce site est qu’il ne vise pas seulement les rencontres amoureuses, mais aussi les échanges amicaux. Puisque bien souvent les personnes atteintes d’une ITS peuvent se sentir isolées, ITS Rencontres s’est donné comme but d’éliminer cette solitude. Le site contient également des informations pertinentes sur les différentes ITS.

Adultère.ca

« Ma double vie me procure plus de plaisirs ! » est le slogan qui nous est présenté en allant sur la page d’Adultère.ca. Il offre la possibilité aux hommes, aux femmes et aux couples d’expérimenter des relations extraconjugales et donc, à l’extérieur de leur relation amoureuse avec un partenaire stable (un copain ou une copine). Quelques articles sur l’adultère peuvent aussi être retrouvés sur le site. Adultère.ca assure l’anonymat de ses utilisateurs.

Cougar Québec

Site de rencontre qui s’adresse aux hommes recherchant femme âgée de 35+ ou aux femmes âgées de 35+ recherchant jeune homme, Cougar Québec vante les vertus d’une femme d’âge mûr la décrivant comme « indépendante […], amusante et à la recherche d’aventures sexuelles ». Un blog en lien avec le site de rencontre démontre les points positifs d’être une Cougar.

Agrirencontre

Dans le tout récent magazine d’Urbania spécial À la Ferme, Luc Gagnon, le fondateur d’Agrirencontre, explique qu’il existe beaucoup de préjugés face aux agriculteurs et donc, le site permet aux gens exerçant ce métier de se rencontrer. Il s’adresse également aux amoureux de la vie rurale. Agrirencontre vise principalement les rencontres amoureuses.

SeekingArrangement

Un dernier site de rencontre spécialisé qui a fait l’objet d’article sur le site de La Presse, est SeekingArrangement. Celui-ci invite les jeunes femmes séduisantes à fréquenter des hommes plus âgés et riches et vice-versa. Ainsi, il est possible de se trouver un Sugar Daddy ou une Sugar Baby. SeekingArrangement utilise le terme « relation mutuellement avantageuse » pour nommer le type de rencontre qu’il est possible d’effectuer sur leur site. Au Canada, le service n’est destiné qu’aux Ontariens.

C’est le temps de se poser des questions

Comme vous avez pu le constater, chacun de ces sites de rencontres possèdent des particularités qui ne rejoignent qu’un certain public. En écrivant cet article, plusieurs questions me sont venues en tête et j’aimerais partager cette réflexion avec vous.

  • Qu’est-ce qui amènent les gens à fréquenter les sites de rencontres ?
  • Qu’est-ce qui amènent les personnes à fréquenter des sites de rencontres spécialisés plutôt que des sites plus généraux comme Lavalife ou Réseau Contact ?
  • Certaines clientèles seraient-elles encore considérées taboues? Certains critères seraient-ils encore mal vus dans la société d’aujourd’hui?
  • Par rapport à Adultère.ca, est-ce un moyen intéressant pour les couples d’élargir leur champ de pratiques sexuelles?
  • Il y a-t-il des risques liés à l’utilisation de ces sites pour certains couples?
  • Jusqu’à quel point les renseignements fournis par les membres sont-ils confidentiels ?
  • Par rapport aux sites de rencontres axés sur la sexualité, quelle est la vision de celle-ci chez les membres ?

Et finalement, la question qui tue :

  • Est-ce que ça peut marcher ?
  • Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?

À savoir si les sites de rencontres fonctionnent ou non, le mystère plane. À suivre…

Bonne semaine !

–       Lee

Source Urbania : Meilleur, Philippe. 2012. « Le créateur d’Agrirencontre ». Urbania. Automne 2011, no. 35, p.17

Source de l’image: [Lily Badine]

Lecture d’amour

22 Oct

En tant que célibataire endurcie, je croyais que lire L’amour dure trois ans de Frédéric Beigbeder allait apaiser mon sentiment de solitude et de jeune fille incomprise. Je dois avouer que j’ai été séduite par le titre et j’avais hâte d’entamer sa lecture. Comme de raison, j’ai lu le livre en trois petits jours. À chaque soir, il m’était difficile de le déposer sans que je me dise : «  ahhh encore deux chapitres et je me couche ! »

On assiste en fait à l’autobiographie de l’auteur qui nous explique avec un ton mélancolique son parcours amoureux quelque peu cahoteux suite à son divorce. L’auteur est persuadé que l’amour ne dure que trois ans : la première année, c’est l’amour fou, teinté de passion et tout le tralala, la deuxième année est synonyme de tendresse et de routine amoureuse tandis que la troisième année peut se traduire par l’ennui, jumelée à une « écoeurantite » aigüe de son ou sa partenaire. Ainsi, durant cette troisième année, nous sommes condamnés à commettre l’adultère qui mène inévitablement au divorce. Oui, très pessimiste ce Beigbeder. Le problème auquel l’auteur fait face tout au long du livre est la non-réciprocité de l’amour qu’il éprouve envers sa maîtresse. Il s’avère que cette non-réciprocité augmente son désir envers elle et on assiste ainsi à sa grande peine d’amour et tous les symptômes qui y sont reliés. Sans vouloir vous voler le punch, le livre se termine bien et l’amour ne dure pas trois ans. Bouhh !

Inutile de vous mentionner que j’étais très déçue de m’être fait prendre par le titre très intrigant et provocateur de ce livre. Toutefois, l’histoire est drôle et l’auteur porte des réflexions très intéressantes en ce qui à trait à l’amour, la séduction et le sexe. Je me suis surprise à plusieurs reprises à souligner des passages. On s’entend que je ne fait jamais ça, mis à part si mes compétences intellectuelles et scolaires sont en jeux ! Même si quelques fois on se demande si l’auteur sait bien faire la différence entre le  désir et l’amour, le livre est une excellente prise de conscience sur plusieurs stéréotypes établis dans notre société. Voici quelques exemples que j’ai soulignés ;)

«Être seul est devenue une maladie honteuse. Pourquoi tout le monde fuit la solitude ? Parce qu’elle oblige à penser. (…) Personne ne veut la solitude, car elle laisse trop de temps pour réfléchir. Or plus on pense, plus on est intelligent, donc plus on est triste.» p.106

«Alors elles attendent le Prince Charmant, ce concept publicitaire débile qui fabrique des déçues, des futures vieilles filles, des aigries, alors que seul un homme imparfait peut les rendre heureuses.» p.47

Le livre est désormais adapté au cinéma et vient tout juste de sortir en salle au Québec. Je vous conseille fortement sa lecture dans un premier temps, puisque j’ai la grande impression que le film lui fera difficilement honneur ! Bref, un petit bijou.

Paix et amour (qui dure plus que 3 ans),

FiliOoon.

Beigbeder, Frédéric. 2001. L’amour dure trois ans. France : Éditions Gallimard, 194 p.