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Les hommes qui disent « non »

11 Oct

Après avoir entendu plusieurs anecdotes, questionnements et commentaires dernièrement, j’ai décidé d’écrire mon article sur un sujet tabou : les hommes qui disent NON au sexe.

Eh oui, cela vous surprend peut-être, mais il arrive souvent qu’on ne le croit que des femmes se plaignent de ne pas avoir une sexualité épanouie parce que leur homme fait la grève du sexe. Ce ne sont pas juste les femmes qui peuvent avoir mal à la tête ou être trop fatiguées.

Pour commencer, il est important de se rappeler que l’hormone du désir sexuel, c’est la testostérone.  Celle-ci se retrouve en grande quantité chez l’homme et c’est aussi l’hormone mâle la plus importante de l’organisme. C’est en partie pour cette raison que nous prenons pour acquis que l’homme a toujours les hormones dans le tapis et qu’il est toujours au garde-à-vous. Donc, cette croyance nous amène à penser qu’un homme a toujours envie de faire l’amour et que si ce n’est pas le cas, c’est que quelque chose cloche. Si notre partenaire n’a plus envie de faire l’amour et que cela perdure dans le temps, certaines d’entre nous penseront tout de suite à l’infidélité ou qu’il ne la désire plus sexuellement. Par contre, quand une femme n’a pas envie d’avoir des rapports sexuels, je ne crois pas que le mode panique se met tout de suite en marche, au contraire; je crois que c’est vu comme quelque chose de normal, voire banal. De la même manière dont il m’arrive souvent, en tant que femme, d’avoir des envies qui ne sont pas assouvies depuis que mon chum ne veut plus faire l’amour, mais je reste fidèle et j’essaie de comprendre. Toutefois, si la situation avait été inversée, c’est certain qu’il m’aurait trompée.

Mesdames, avant de sauter trop vite aux conclusions, il serait important de retenir qu’avec l’âge, le taux de testostérone dans l’organisme (ainsi que la production de spermatozoïdes) ne va pas en augmentant. Bien au contraire, il diminue graduellement, ce qui est tout à fait normal puisque cela fait partie du processus normal de vieillissement. Généralement, après 30 ans, la diminution du taux de testostérone est évaluée à peu près à 10 % par décennie. Donc, si le taux de testostérone diminue chez les hommes avec l’âge, leurs envies sexuelles aussi peuvent diminuer. Voilà donc une piste qui pourrait guider et expliquer la raison d’une baisse de libido chez votre homme.

Par contre, tout n’est pas juste hormonal. Il faut aussi prendre en compte que dans la société actuelle, ce n’est pas juste les femmes qui vivent de la pression; beaucoup d’hommes consultent pour des problèmes de libido en pensant qu’ils ont une défaillance, mais finalement, dans la majorité des cas c’est relié à une souffrance d’ordre psychologique. Avec le temps, ils désirent autre chose que du sexe pour du sexe, où la performance doit toujours être présente et où il est seulement question de jouissance. Nous pensons parfois qu’ils pensent avec leur pénis et avec rien d’autre, mais ils ont eux aussi des états d’âme, ils vivent aussi de l’anxiété, du stress dans leur quotidien et cela peut venir jouer sur leur désir, tout comme cela a un impact chez les femmes. Ce n’est pas tous les hommes qui sont capables d’avoir des relations sexuelles sans amour, beaucoup d’entre eux veulent la même chose que les femmes, soit de la sécurité affective, de la tendresse et de l’amour. Les hommes sont souvent associés à la violence, l’agressivité et la virilité, ce qui peut faire oublier qu’ils ont eux aussi des émotions et une sensibilité et qu’ils peuvent rechercher autre chose que seulement du cul dans une relation.

Alors, chaque personne, la femme autant que l’homme, peut avoir une mauvaise passe dans sa vie qui pourra venir interférer sur sa vie sexuelle. Ce qu’il est important de retenir, c’est de ne pas généraliser et ne pas mettre tous les hommes dans le même panier. Certains penseront toujours avec leur pénis et ne voudront rien d’autre que du cul et ressembleront au stéréotype du gars macho et viril, alors que d’autres rechercheront l’amour, la complicité et la tendresse. Cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas des hommes et que le sexe ne les intéresse pas, mais seulement qu’il n’y a pas juste ça. En fait, il faut apprendre à connaître notre homme et parler avec lui, c’est la meilleure façon pour que la relation fonctionne ainsi que votre vie sexuelle. Parler de nos désirs, de ce qu’on aime et de ce qu’on n’aime pas, facilite grandement la complicité sexuelle. Tout le monde peut dire non et ne devrait pas sentir cette pression, avoir peur de toujours décevoir l’autre ou de se sentir rejeté. De plus, sauter aux conclusions n’avance à rien non plus, cela fait plus de mal qu’autre chose. La meilleure solution est de COMMUNIQUER. Donc, si votre compagnon ne veut plus depuis un certain avoir des relations sexuelles avec vous et que ça occasionne des frustrations ainsi que des inquiétudes, avant de vous imaginer toutes sortes de choses, parlez-lui d’abord. Voyez avec lui s’il ne vit pas du stress dernièrement, s’il n’y a pas quelque chose qui le chicote, s’il se sent bien physiquement, etc. Vous tirerez vos conclusions ensuite.

– Lemieux

Source de l’image : WeHeartIt

Revues & Attitudes Sexuelles Féminines : Une étude

2 Mai

L’omniprésence des médias dans notre quotidien peut influencer largement nos habitudes de vie, nos opinions, nos valeurs, nos comportements, etc. Nous savons aussi que, selon les nombreuses études effectuées, les médias peuvent avoir une influence négative sur entre autres notre sexualité. D’ailleurs, de nombreuses recherches ont démontré les impacts importants des magazines destinés aux femmes sur celles-ci. Ces recherches ont conclu que les magazines donnaient aux femmes un modèle utopique de séduction. Kim et Ward (2012) ont tenté, à leur tour, de dégager les impacts à court terme des magazines sur leurs lectrices. En voici un résumé.

Plusieurs études ont démontré que les magazines servent de modèle aux femmes. Par exemple, ils dictent à leurs lectrices comment s’habiller de façon séduisante, laissant transparaître leur disponibilité sexuelle. En d’autres mots, les femmes doivent se vêtir d’une certaine façon pour être considérées attirantes. Ces multiples conseils que nous pouvons trouver à travers les articles des revues et aussi, à travers des publicités suggestives, amènent les femmes à croire que l’apparence physique est d’une importance capitale. De plus, puisque les magazines féminins regorgent de conseils sur les relations amoureuses et la sexualité, les jeunes femmes s’y référeront davantage. Ainsi, les revues deviennent une sorte d’éducateur en matière de sexualité et même, une autorité.

Aux fins de leur étude, Kim et Ward (2012) ont commencé par faire une recension des écrits qui analysait le contenu des magazines. Elles ont pu constater que la majorité des articles portaient sur la sexualité et sur différents aspects de l’apparence physique comme les vêtements, le poids, les cosmétiques et les exercices de mise en forme. Elles ont également observé que les publicités sont bien souvent suggestives et utilisent le modèle typique de la femme blanche et mince.

Ensuite, elles ont analysé le contenu de ces articles. Elles ont conclu que les revues pour adolescents et les revues pour jeunes femmes adultes comportaient deux messages distincts. Dans la revue adolescente, les articles mettraient davantage les adolescentes en garde contre les grossesses indésirables et les ITSS et même, les encourageraient à n’avoir que des relations sexuelles dans le contexte d’une relation amoureuse. Au contraire, dans les revues pour jeunes adultes, les magazines encourageraient les femmes à s’épanouir sexuellement, à vivre de nouvelles expériences sexuelles et vanter les bénéfices de la sexualité.

Toujours dans la recension des écrits, elles ont constaté qu’il existait un paradoxe important dans les messages dictés par les magazines. D’une part, les conseils donnés par les revues ne visent pas nécessairement l’épanouissement des femmes, mais plutôt visent à satisfaire les partenaires sexuels ou même, prévenir l’infidélité des partenaires sexuels. D’une autre part, Kim & Ward ont ressorti que la façon dont les magazines incitent les femmes à vivre une sexualité épanouie est en devenant elles-mêmes des objets sexuels. Ainsi, le message est contradictoire.

Suite à cette recension, Kim et Ward ont établi trois hypothèses. La première est que les femmes qui lisent des magazines ayant du contenu sexuel ont une vision plus ouverte de la sexualité que les femmes qui ne lisent pas ces magazines. La deuxième hypothèse est que les femmes lisant des magazines à contenu sexuel soient plus enclines à croire que l’apparence physique joue un rôle important dans l’attraction sexuelle que les femmes qui ne lisent pas ces magazines. Finalement, la troisième hypothèse cherche à savoir si les femmes lisant les magazines avec du contenu sexuel visent leur propre épanouissement sexuel ou plutôt celui des partenaires sexuels.

Les résultats confirment les hypothèses. En effet, les femmes lisant des revues comme Cosmopolitan perçoivent la sexualité avant le mariage comme acceptable et présentant peu de risques. Elles priorisent également davantage leur épanouissement sexuel. Évidemment, Kim et Ward ont conclu que les femmes lisant les magazines ayant du contenu sexuel intègreront beaucoup plus la croyance que la sexualité n’est pas reliée au devoir marital. De plus, le stéréotype de la femme passive n’est pas un concept intégré par les femmes lisant des revues avec un contenu sexuel. Ceci peut s’expliquer par le fait que les revues cherchent plutôt à renforcer l’image de la femme ayant de l’entregent. Cependant, la troisième hypothèse est infirmée. En effet, les chercheuses n’ont pas trouvé de corrélation entre les lectrices de magazines ayant du contenu sexuel et les objectifs de ces lectrices (épanouissement personnel ou épanouissement de l’autre).

Finalement, Kim et Ward mentionnent que les femmes de différentes ethnies perçoivent la sexualité avant le mariage comme risqué. Également, elles affirment que leur étude conclut sur des résultats positifs, contrairement à d’autres études menées sur le sujet. Elles avouent cependant ne pas connaître les effets à long terme de la lecture de ces magazines et que leur étude possède sans doute quelques limitations. Ceci m’amène donc à réfléchir sur la question des médias à savoir quel est le réel danger des articles à contenu sexuel, des stéréotypes véhiculés et des images à connotation sexuelle. Les impacts seraient-ils aussi néfastes que nous croyons? Ou au contraire, ce type « d’éducation à la sexualité » renforcerait-il le sentiment de féminité ?

 –       Lee

P.S. Je tiens à mentionner que bien que je ne crois pas que les revues puissent être une des meilleures façons pour faire de l’éducation sexuelle, selon les études, les lectrices des magazines comme le Cosmopolitan le perçoivent ainsi. Qu’en pensez-vous?

Bibliographie

Kim J & Monique Ward. 2012. Striving for Pleasure Without Fear: Short-Term Effects of Reading a Women’s Magazine on Women’s Sexual Attitudes. Psychology of Women Quartely, publié en ligne le 13 avril 2012.

Les hommes sont comme-ci, les femmes sont comme ça…Les différences entre les sexes

14 Jan

Les différences entre les sexes soulèvent beaucoup de questions de la part de la population en général, mais aussi chez les chercheurs qui travaillent sur ce sujet. On retrouve plusieurs ouvrages faits dans ce domaine notamment par la psychologie populaire qui tentent d’expliquer les différences. On peut penser au livre à succès Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus qui s’est vendu par milliers d’exemplaires et démontrait que les différences entre les hommes étaient dues à la biologie, à la nature humaine des hommes et des femmes parce qu’ils étaient conçus ainsi. L’engouement pour ce livre démontre bien l’intérêt des gens à connaître et expliquer les différences entre hommes et femmes. Qui ne s’est jamais demandé pourquoi les hommes étaient généralement meilleurs en mathématique que les femmes, ou pourquoi les femmes sont-elles meilleure communicatrice que les hommes? Les gènes et les hormones peuvent-ils réellement expliquer les nombreuses variations présentent chez les hommes et les femmes. En fait, il y en a-t-il vraiment? Et lorsqu’elles sont véritablement présentes, peut-on seulement les expliquer par des faits biologiques ou neurobiologiques?

Il y a depuis longtemps que les chercheurs s’intéressent aux différences entre les sexes. Au XIXe siècle, on s’est intéressé du point de vue strictement biologique, aux différences entre les sexes, en comparant les cerveaux des deux sexes. Ils tentaient ainsi d’établir les liens entre la grosseur de ces derniers et l’intelligence. Ils concluaient que la femme était moins intelligente par la petitesse de son cerveau. Toutefois, les anatomistes ne tenaient pas réellement compte de la notion de proportionnalité entre la grosseur du cerveau et du corps de la personne. Depuis ce temps, plusieurs neurobiologistes ont écrit sur le sujet, mais aucune recherche ne permet d’identifier des différences significatives entre les sexes. C’est-à-dire que les résultats de ces recherches ne peuvent être généralisables à toute la population. Il a été prouvé que le cerveau humain est un organe avec une incroyable propriété de plasticité, parce que celui-ci fabrique toujours de nouveaux circuits de neurones tout au long de la vie.

Seulement 10% de ces connexions, appelées synapses, sont présente à la naissance. Les 90% restants vont se construire progressivement au gré des influences de la famille, de l’éducation, de la culture, de la société. Chez l’adulte, on estime à un million de milliards le nombre de synapses! Or, seulement 6 000 gènes interviennent dans la construction du cerveau.

Puisque ces connexions neurales font de nos cerveaux des organes uniques à chacun, en raison de l’influence de l’apprentissage et de la société, il ne serait pas possible d’expliquer les différences entre les hommes et les femmes de façon strictement biologique. Le devenir des neurones ne serait donc pas inscrit dans le programme génétique (Kahn, 2007; Rose, 2006).

De ce fait, comment l’éducation, la culture et la société peuvent créer des différences entre les sexes? Par les normes sociales, l’apprentissage, l’environnement, le milieu de vie, les préjugés…Les préjugés envers ce qu’un homme ou une femme peut faire existent depuis des lunes. Une recherche qui a été faite auprès de jeune de 11-13 ans démontre que la façon dont le professeur présente un test influencera les résultats des filles et des garçons. Lorsque présenté comme un test de maths, les garçons réussissaient mieux, mais lorsque présenté comme un test de dessin alors les filles réussissaient mieux. Donc, lorsque les garçon et les filles étaient confiants de réussir le test qui leur était présenté ils réussissaient mieux ce dernier. Ainsi, les jeunes avaient intégré des préjugés sur leur capacité à réussir à certains tests et cela jouaient réellement sur leur performance.

La société crée des normes et des standards ce qui influencent la performance des hommes et des femmes dans certaines matières. De ce fait, on note la moins bonne performance des femmes dans plusieurs sphères, là où l’éducation de celle-ci n’est pas valorisée et où l’accès à des postes de haute instance est restreint, notamment dans les pays en développement. De plus, des chercheurs se sont intéressés à la façon d’interagir des adultes avec les jeunes enfants et les jouets qui leurs étaient offerts. En effet, les adultes ont tendance à agir de façon différente, soit plus délicate avec les petites filles. Tandis qu’avec les garçons, les adultes interagissent en jouant plus avec eux et en donnant davantage d’explications. De plus, ils leur confient des tâches différentes souvent stéréotypées où les tâches domestiques sont déléguées aux filles.

Bref, toutes les recherches faites jusqu’à maintenant sur la différence entre les hommes et les femmes n’ont pas permis d’identifier de façon significative ces différences. Le cerveau humain étant différent de personne en personne et pour la plus grande part influencés par l’environnement, la société, l’éducation et l’apprentissage. De ce fait, il n’est pas possible d’affirmer que les différences entre hommes et femmes sont présentes depuis la naissance et inscrites dans la génétique humaine. Pour en savoir plus sur ce qui influence le cerveau humain et ce qui pourrait mieux expliquer les différences entre les hommes et les femmes je vous conseille le livre Cerveau, Hormones et Sexe, des différences en question sous la direction de Louise Cossette.

-Desharnais

Source

Cossette, L. (2012). Cerveau, Hormones et Sexe, des différences en question. Remue-ménage. Montréal.
Kahn, A (2007). L’homme, ce roseau pensant, Paris, Odile Jacob.

Être une femme, c’est pas toujours rose !

7 Jan

Les terribles événements entourant la défunte jeune femme indienne de 23 ans, battue et victime d’un viol collectif, soulèvent de nombreux questionnements entourant la condition de la femme dans les différents pays aujourd’hui. En prenant conscience que cette situation n’est pas un cas isolé et qu’elle se perpétue beaucoup plus souvent que l’on croit, il est possible de se demander quels sont les pays où la femme est la moins à risque de subir des sévices. TrustLaw, une source d’informations gratuite portant entre autres sur le droit des femmes, a dressé un portrait des pays du G20 où il fait bon d’y vivre en tant que femme, mais aussi où il est plus dangereux d’y vivre.

Il est sans surprise de constater qu’en haut de la liste des pays possédant des meilleures conditions de vie pour la femme sont des pays industrialisés. D’ailleurs, le Canada obtient la première position sur la liste. Ceci peut s’expliquer par la grande accessibilité des soins de santé et de l’éducation pour tous. Selon Statistique Canada, 62% des gradués universitaires sont des femmes. De plus, le Canada se dote de plusieurs lois pour protéger les droits des femmes. Finalement, toujours selon le tableau du G20, 75% des femmes âgées entre 15 et 49 ans utilisent une méthode contraceptive, ce qui indique qu’elles ont été informées sur la protection dans le cadre de relations sexuelles.

D’un autre côté, en bas de la liste il est possible de retrouver en majorité des pays en développement. Situé en dernière position se trouve l’Inde où presque la moitié des jeunes filles indiennes (44,5%) seront mariées avant d’atteindre l’âge de 18 ans. Aussi, selon Unicef (2012), 52% des femmes trouvent justifiable qu’un mari ait le droit de battre son épouse. Il est également important de mentionner qu’en Inde, les jeunes filles peuvent être vendues en tant qu’esclaves, être plus à risque d’agressions sexuelles et peuvent subir des violences importantes et ce, pour différentes raisons. En comparant l’Inde avec le Canada, il est évident que nous faisons face à deux extrêmes. En Inde, non seulement l’éducation sexuelle semble être absente, mais les lois entourant le droit des femmes aussi. Au Canada, la majorité des mentalités acceptées en Inde serait condamnée par la justice.

Entre les deux extrêmes nous retrouvons des pays où les femmes ont une implication politique plus importante comme la France, l’Angleterre, l’Australie, etc. Nous retrouvons aussi différents pays où le harcèlement sexuel est une problématique importante comme l’Afrique du Sud et l’Italie (1,2 millions de dénonciation). D’autres problématiques comme la prostitution juvénile (250 000 jeunes filles au Brésil), les avortements clandestins (500 000 avortements clandestins en Argentine) et le manque d’éducation (3,8 millions de jeunes filles analphabètes en Turquie), démontrent que chacun des pays, qu’il soit industrialisé ou non doivent continuer de s’améliorer en ce qui a trait à la condition de la femme.

Ainsi, en prenant conscience que nous vivons dans un pays où la femme est beaucoup plus libre de faire ses propres choix, il est donc important de condamner les gestes qui briment la liberté des femmes des autres pays. Je vous invite donc à signer la pétition pour mettre fin à la guerre contre les femmes en Inde en cliquant ICI. Je vous invite également à prendre conscience de la chance que vous avez de poser un simple geste qui peut changer la vie de plusieurs femmes qui vivent dans des conditions plus difficiles. La violence faite auprès de la jeune femme de 23 ans est aucunement justifiable; elle doit cesser.

Pour consulter la liste des différents pays du G20, cliquez ici .

Lee

Source de l’image: Google Images

Le sexe (de Noël) au féminin / (Christmas’) Women lovin’

26 Déc
Extrait du guide du même nom de CATIE

Extrait du guide du même nom de CATIE

Un spécial des fêtes? Okay. On est toujours game. Ou presque. Pour vous divertir  un peu et vous apprendre des trucs pendant ce temps de réjouissances et de hangovers. 

Aujourd’hui, je vous présente un guide spécial.

C’est un guide pour le sécuri-sexe (aka safe sex) pour les femmes queer. Ou pour les femmes qui aiment les femmes. Ou les femmes qui ont des rapports sexuels avec d’autres femmes. Ou toutes ces réponses. Et pour les filles qui ne veulent pas se catégoriser, aussi. Bon, vous voyez le style, hein.

Vous pouvez aussi le lire si vous n’êtes pas au nombre de ces personnes. Ça ne vous fera pas de mal, je promets.

C’est un guide conçu par CATIE. Catie, ce n’est pas une nouvelle star de la pop. C’est la source canadienne d’information sur le VIH et l’hépatite C. Si vous voulez visiter le site, c’est par ici. 

Certains termes pourraient vous choquer. Vous pourriez tester vos limites. Mais vous pourriez surtout apprendre beaucoup de choses. On y parle des ITSS (infections transmissibles sexuellement et par le sang), de grossesse (oui oui, même si tu as des relations sexuelles avec des femmes, tu peux aussi en avoir avec des hommes!) de certaines pratiques sexuelles, etc.

Voici l’adresse du guide en question.
The english version is here.

Je vous souhaite de joyeuses fêtes agrémentées de rapports sexuels satisfaisants, enrichissants et sécuritaires, quelle que soit votre orientation sexuelle (il y a juste des sexologues qui disent ça, je pense).

Vigneau

Le sexe sans engagement amoureux: au pluriel (partie 2)

29 Nov

La deuxième partie de la série sur le sexe sans amour porte sur la description des types de relations sexuelles pouvant être vécues hors d’un contexte amoureux. Je me suis inspiré d’un travail que j’ai produit dans le cadre du cours « Théorie Contemporaine de l’Intimité et de la Sexualité » pour structurer le texte. Des pistes de réflexions seront exposées à la fin du texte pour soulever certains enjeux propres à chaque relation.

Wentland et Reissing (2011) ont identifié 4 types de relations sexuelles non-conjugales (qui ne se produisent pas au sein d’un couple). Chacune de ces relations présenterait des enjeux et des défis différents à plusieurs niveaux. Les voici :

1) le one night stand / la relation sexuelle d’un soir

Probablement le type de relation non-conjugale le plus connu, le plus discuté et le plus étudié. Le one night se définit principalement par les deux critères suivants : 1) une seule relation sexuelle avec le partenaire et 2) les partenaires se quittent une courte période de temps après la relation sexuelle (Wentland et Reissing, 2011).  Le partenaire sexuel est souvent un inconnu ou une connaissance (Wentland et Reissing, 2011), mais peut aussi être un ami (Affifi et Faulkner, 2000). Les contextes de party, de bar et de consommation d’alcool (Wentland et Reissing, 2011) sont souvent propices pour rencontrer des partenaires pour un one night. L’absence d’attachement est une des règle principale qui régit cette relation. Malgré le fait que certains peuvent adhérer à cette règle sans problème tout en vivant une expérience agréable et positive, d’autres vont vivre une certaine confusion par rapport aux sentiments qu’ils éprouvent à l’égard de leur partenaire (Paul et Hayes, 2002). Garcia et Reiber (2008) ont identifié 3 raisons principales que les individus invoquent pour avoir un one night : satisfaire un besoin physique/sexuel, satisfaire un besoin émotionnel et initier une relation amoureuse.

2) le booty call / le plan cul

Voici un bel exemple pour vous illustrer la nature du booty call :

Johnny sort d’un bar vers 23h et il a envie d’avoir une relation sexuelle. Il prend son cellulaire et envoit un message texte à Gertrude :

Johnny – « Allo ! T’es où ? »

Gertrude – « Dans ma chambre. Je niaise sur Facebook. »

Johnny – « Je peux venir ? »

Gertrude – « Oui. Je t’attends. »

30 minutes plus tard, les deux individus s’adonnent à leurs plaisirs sexuels. Pas longtemps après, Johnny quitte sa partenaire pour rentrer chez lui.

Le booty call se distingue des autres relations non-conjugales par sa spontanéité et la tendance qu’ont les partenaires de se quitter peu de temps après la relation sexuelle (Wentland et Reissing, 2011). Un individu prend contact avec son partenaire avec un moyen de communication rapide pour avoir des relations sexuelles dans l’immédiat. Jonason et ses collègues (2010) placent le booty call entre la relation sexuelle d’un soir et la relation amoureuse par rapport aux aspects sexuels et émotionnels impliqués dans la relation. Le booty call implique non seulement un contact sexuel durable dans le temps, mais aussi des démonstrations affectives signifiantes malgré la faiblesse du lien émotionnel souvent attribuée à ce type de relation.

3) le fuckbuddy / l’ami de baise

Terme souvent utilisé pour désigner friend with benefits (ou l’ami moderne), le fuckbuddy est une relation d’amitié qui se développe suite à un contact sexuel répété avec un partenaire (Wentland et Reissing, 2011). Ainsi, l’amitié est construite autour de la sexualité, faisant de celle-ci son noyau central. Comme dans une amitié « platonique », cette relation implique des activités sociales (ex : aller au cinéma, aller au restaurant, prendre des marches, etc.). Toutefois, les partenaires finiraient toujours par avoir une relation sexuelle quand ils se rencontrent puisque la sexualité est centrale dans le maintien de leur amitié. Lorsque la sexualité s’arrête, l’amitié a tendance à suivre le même chemin. Les individus retombent souvent au statut de connaissance.

4) le friend with benefits / l’ami moderne

Probablement la relation non-conjugale la plus impliquante au niveau émotionnel, le friend with benefits, à la différence du fuckbuddy, implique une amitié préexistante à la relation sexuelle (Wentland et Reissing, 2011). Cette relation serait davantage marquée par le respect, la réciprocité et le dévoilement de soi que les autres. Toutefois, elle nécessiterait un niveau d’engagement et de réglementation plus important. Les partenaires dans une relation friend with benefits vont davantage se parler de leur situation et vont aussi vouloir établir des règles qui respectent les deux individus. Ces règles peuvent impliquer différentes sphères de leur relation (Hugues et collègues, 2005) : la sexualité (ex : exclusivité/monogamie, condom), le lien émotionnel (ex : il ne faut pas tomber amoureux, sinon on met terme à la relation), le secret (ex : on en parle à personne), la durée (ex : ça durera jusqu’à temps que…) l’amitié (ex : le temps qu’on passe ensemble). Certains individus choisiraient ce type de relation pour vivre un rapprochement émotionnel sans avoir à s’engager. Toutefois, certaines personnes peuvent développer des sentiments à l’égard de leur partenaire (Bisson et Levine, 2009). En effet, près d’un tiers des participants dans l’étude de Lehmiller et ses collègues (2011) souhaitaient développer une relation amoureuse avec leur ami moderne.

En gros, qu’est-ce que le sexe sans amour implique ?

Ces relations impliquent un niveau d’engagement sexuel et émotionnel différents. Une première piste de réflexion par rapport à cette implication serait : « Qu’est-ce que je veux ? Qu’est-ce que je cherche dans une relation sexuelle non-conjugale ? » Votre désir à vous engager dans l’une ou l’autre de ces relations dépend hautement de ce que vous cherchez. Certains chercherons seulement à satisfaire une envie sexuelle immédiate, d’autres voudront développer des liens émotionnels avec leur partenaire ou auront même un objectif amoureux. Il est important de choisir sa relation en fonction de ses besoins présents et futurs.

Une deuxième piste de réflexion impliquerait la question des valeurs : « Est-ce que ces types de relations concordent avec mes valeurs et mes croyances ? » Il est important de vous interroger sur vos propres valeurs et croyances avant de vous engager dans une relation sexuelle, et ce, même si votre désir sexuel joue pour beaucoup. Malgré une relation sexuelle plaisante, vous pourriez vous retrouver avec des regrets si vos agissements vont à l’encontre de vos valeurs, croyances ou conceptions de la sexualité. Si vos valeurs concordent avec le désir de vous investir dans une relation non-conjugale, alors tant mieux pour vous !

Une troisième piste de réflexion impliquerait la notion du risque : « Quels sont les avantages et les risques associés à ce type de relation ? » Il est recommandé d’évaluer, selon vos besoins et vos désirs, le type de relation qui rencontrerait les conditions qui favoriseraient votre bonheur, votre épanouissement et votre satisfaction (sexuelle et émotionnelle). L’accès à une relation sexuelle qui concorde avec vos attentes sera probablement bénéfique dans votre vie sexuelle. Vous devez aussi être consciente de vos propres fragilités pour éviter de vous engager dans une relation douloureuse. Par exemple, certaines personnes vont facilement s’attacher à leur partenaire sexuel, et ce même s’ils avaient une entente de départ par rapport à l’amour. Cela démontre que les règles établies par la tête peuvent être dépassées par celles du cœur. Les risques peuvent aussi se situer au niveau sexuel : risque d’expérience sexuelle désagréable, risque d’infection transmissible sexuellement ou de grossesse si des précautions n’ont pas été prises, etc.

Finalement, le sexe sans amour peut être vécu de multiples manières : elle peut impliquer ou non un lien affectif, elle peut être vécue de manière positive (satisfaisante, contribuant au bonheur) ou négative (dégoût, regrets) et elle peut avoir une durée variable dans le temps. Le choix associé au vécu d’une relation non-conjugale revient donc à l’individu : ses désirs, ses besoins, ses valeurs et les implications associées à une relation. C’est un choix à faire qui nécessite une réflexion globale sur votre personne.

J’espère que vous aurez apprécié l’article. Le prochain portera fort probablement sur les aspects historiques et culturels associés aux relations non-conjugales. D’ici là, à la prochaine !

Rodrigue

BIBLIOGRAPHIE

Affifi, A. & Faulkner, S. L. (2000). On Being `Just Friends’: The Frequency and Impact of Sexual Activity in Crosssex Friendships. Journal of Social and Personnal Relationships, 17 (2), 205-222.

Bisson, M. A. & Levine, T. R. (2009). Negotiating a Friends with Benefits Relationships. Archive of Sexual Behavior, 38, 66-73.

Garcia, J. R. & Reiber, C. (2008). Hook-up Behavior: a Biopsychosocial Perspective. Journal of Social, Evolutionary, and Cultural Psychology, 2, 192-208.

Hughes, M., Morrisson, K. & Asada, K. J. K. (2005). What’s Love Got To Do with It? Exploring the Impact of Maintenance Rules, Love Attitudes, and Network Support on Friends with Benefits Relationships. Western Journal of Communication, 69(1), 49-66.

Jonason, P. K., Li, N. & Richardson, J. (2010). Positioning the Booty-Call Relationship on the Spectrum of Relationships: Sexual but More Emotional Than One-Night Stands. Journal of sex research, 47, 1-10.

Lehmiller, J. J., VanderDrift, L. E. & Kelly, J. R. (2011). Sex Differences in Approaching Friends with Benefits Relationships. Journal of sex research, 48 (2-3), 275-284.

Paul, E. L. & Hayes, K. A. (2002) The Casualties of ‘Casual’ Sex: A Qualitative Exploration of the Phenomenology of College Students’ Hookups. Journal of Social and Personal Relationships, 19(5), 639-661.

Wentland, J. J. & Reissing, E. D. (2011). Taking Casual Sex Not Too Casually: Exploring Definitions of Casual Sexual Relationships. The Canadian Journal of Human Sexuality, 20 (3), 75-91.

Source de l’image : ThroughMySpecs

Obama VS Romney: SexCeption devient analyste politique!

5 Nov

Le 6 novembre, ça vous dit quelque chose?
Bon, ok, habituellement, c’est le 4 novembre. Là, ça vous dit quelque chose?

*Drumroll!* Oui oui, les élections aux États-Unis, c’est pour très bientôt!
(Comme si le titre de l’article et l’image ne vous avaient pas donné assez d’indices. Well.)

Nos voisins d’en-dessous sont en toute fin de campagne et nous saurons trrrrès bientôt qui gouvernera pour les 4 prochaines années les United States of America.

Comme on est turbo-efficaces (et à l’affût de l’actualité internationale, oh ça oui!) à SexCeption, je vous ai concocté un petit résumé de quelques enjeux de cette élection.

Tous les dossiers en jeu dans cette élection peuvent toucher de près ou de loin la sexualité (parce que la sexualité, c’est pas juste dans les culottes, c’est une pulsion de vie présente dans toutes les sphères de notre existence!), mais pour les besoins de la cause et pour ne pas trop monopoliser votre pause, j’ai choisi quelques thèmes qui nous concernent davantage, nous, pauvres êtres sexués que nous sommes, à savoir la contraception, l’avortement, les droits des femmes et les droits des personnes LGB (lesbiennes, gais, bisexuels). (Oui, j’ai volontairement omis le T, puisqu’à première vue, aucun des deux candidats à la présidence ne semble parler ouvertement des enjeux touchant particulièrement les personnes transsexuelles ou transgenres. Si c’est le cas, faites-moi-en part dans les commentaires!)

Mais tout d’abord, que connaissons-nous des deux principaux intéressés, Barack Obama et Mitt Romney, mis à part qu’Obama a des bumper stickers vraiment trop cool et que Romney est un grand fan des Beach Boys? (Est-ce que c’est encore cool, les bumper stickers, en passant?)

Barack Obama

Né à Honolulu, à Hawaï, en 1961. Marié à la jolie Michelle depuis 1992, il est père de deux filles. Finissant d’Harvard en droit. Ancien enseignant en droit constitutionnel à l’Université de Chicago, travailleur communautaire et avocat spécialisé dans la défense des droits civiques. Élu Sénateur de l’Illinois en 1996 et Sénateur des États-Unis en 2004. Président des États-Unis depuis 2008 (je vous jure).


(Vous l’aurez compris, ce sont les objectifs de monsieur Obama s’il obtient un second mandat.)

Mitt Romney

Né à Détroit, au Michigan, en 1947. Marié à la tendre Ann depuis 1969, il est père de 5 enfants et grand-père de 18 petits-enfants. Finissant de la Brigham Young University en 1971, de la Harvard Law School et de la Harvard Business School. Ancien travailleur du secteur privé, entre autres en tant que business consultant. Élu Gouverneur du Massachusetts en 2002.

Suite à ce moment « Get to know your future President », ne vous demandez-vous pas quelles sont leurs positions par rapport aux palpitants sujets ci-haut mentionnés? Mais bien sûr que si.

Barack Obama aime bien les femmes. Il a réussi à faire voter le Affordable Care Act, qui défend les femmes de la discrimination basée sur le genre en ce qui concerne le coût des soins de santé. Il s’est assuré que le coût des moyens de contraception (je me demande bien si le condom en fait partie!) soit totalement couvert par la plupart des assurances (pour ceux et celles qui ont des assurances, vous savez). Il est ouvertement pro-choix, c’est-à-dire qu’il s’est prononcé en faveur du droit à l’avortement et a agi en ce sens. Également, il défend avec ardeur le Planned Parenthood et souhaite l’équité salariale.

Mitt Romney, quand à lui, aime bien sa propre femme. Dans la section concernant les femmes de son site web (c’est-à-dire le groupe de femmes qui l’appuient (parce que les Américains aiment bien former des groupes pour appuyer leur candidat préféré, par exemple, Young Americans for Romney, Catholics for Romney, Women for Mitt, Juntos con Romney… ¿entendéis? Muy bien.)), c’est Ann qui s’adresse aux gentes dames. On n’en sait pas plus sur ses opinions ni sur celles de son mari. Mais on dit Women for Mitt et non Women for Romney. Mais quel tombeur!

Cela dit, Mitt Romney n’est pas fan d’avortement, même dans des cas de viol ou d’inceste. C’est lui qui l’a dit! Il se dit pro-vie et affirme que « presque tous les Américains reconnaissent que l’avortement est un problème ». Ah bon!

Également, pour Romney, le mariage, ça se passe entre un homme et une femme. Il est « important de préserver le mariage traditionnel ». Il souhaite faire voter un amendement à la Constitution dans le but de définir le mariage comme étant l’union entre un homme et une femme et ainsi enlever le droit de se marier aux couples de même sexe. C’est clair?

Pour Obama, le mariage, ça peut aussi se passer entre deux hommes ou deux femmes. Oui oui! Et si je vous dis Don’t ask, don’t tell, ça vous dit quelque chose? C’est une genre de loi qui était jadis en vigueur dans l’armée américaine. Avant cette loi, les gais et lesbiennes ne pouvaient simplement pas être membres de l’armée. Don’t ask, don’t tell leur a permis d’en faire partie, mais dans le secret. On ne demande pas, on n’en parle pas: on peut être gai, mais il ne faut pas en parler! Mais Obama a décidé que les LGB n’avaient plus à mentir à propos de leurs histoires de love et autres moments magiques au sein de l’armée. Maintenant, les soldats peuvent (en théorie) parler de leur soirée romantique avec leur chum en s’entraînant à tirer sur des dummies.

Qu’en ditez-vous?
En passant, comme on est soucieux de vous donner nos sources à SexCeption, les données de cet article proviennent des sites web respectifs des principaux intéressés. On leur donne des points pour la simplicité de leurs adresses. Bravo les gars!

Alors, vous votez pour les Beach Boys ou pour les bumper stickers?

-Vigneau, tellement citoyenne du monde

Femme « cougar » recherche jeune agriculteur

29 Oct

« Venez trouver l’amour sur XYZ »

« Grâce à XYZ, j’ai trouvé l’âme sœur » – Ginette

Vous avez sans doute entendu ou lu ces phrases au moins une fois dans votre vie. Vous connaissez peut-être quelqu’un qui a fait l’expérience d’un site de rencontre et peut-être avez-vous, vous aussi, été piqué par la curiosité. Qu’ils nous touchent directement ou non, les sites de rencontres regorgent sur Google et dans les publicités. Avec toute cette effervescence, il n’est pas surprenant de retrouver des sites de rencontres ciblant certaines clientèles. Je vous présente donc quelques adresses web spécialisées qui ont fait parler d’elles un peu partout dans les médias.

ITS Rencontres

ITS (Infection Transmise Sexuellement) Rencontres s’adresse aux personnes vivant avec une ITS non-guérissable (herpès génitale, VIH/SIDA, etc.). Ce qui est très intéressant avec ce site est qu’il ne vise pas seulement les rencontres amoureuses, mais aussi les échanges amicaux. Puisque bien souvent les personnes atteintes d’une ITS peuvent se sentir isolées, ITS Rencontres s’est donné comme but d’éliminer cette solitude. Le site contient également des informations pertinentes sur les différentes ITS.

Adultère.ca

« Ma double vie me procure plus de plaisirs ! » est le slogan qui nous est présenté en allant sur la page d’Adultère.ca. Il offre la possibilité aux hommes, aux femmes et aux couples d’expérimenter des relations extraconjugales et donc, à l’extérieur de leur relation amoureuse avec un partenaire stable (un copain ou une copine). Quelques articles sur l’adultère peuvent aussi être retrouvés sur le site. Adultère.ca assure l’anonymat de ses utilisateurs.

Cougar Québec

Site de rencontre qui s’adresse aux hommes recherchant femme âgée de 35+ ou aux femmes âgées de 35+ recherchant jeune homme, Cougar Québec vante les vertus d’une femme d’âge mûr la décrivant comme « indépendante […], amusante et à la recherche d’aventures sexuelles ». Un blog en lien avec le site de rencontre démontre les points positifs d’être une Cougar.

Agrirencontre

Dans le tout récent magazine d’Urbania spécial À la Ferme, Luc Gagnon, le fondateur d’Agrirencontre, explique qu’il existe beaucoup de préjugés face aux agriculteurs et donc, le site permet aux gens exerçant ce métier de se rencontrer. Il s’adresse également aux amoureux de la vie rurale. Agrirencontre vise principalement les rencontres amoureuses.

SeekingArrangement

Un dernier site de rencontre spécialisé qui a fait l’objet d’article sur le site de La Presse, est SeekingArrangement. Celui-ci invite les jeunes femmes séduisantes à fréquenter des hommes plus âgés et riches et vice-versa. Ainsi, il est possible de se trouver un Sugar Daddy ou une Sugar Baby. SeekingArrangement utilise le terme « relation mutuellement avantageuse » pour nommer le type de rencontre qu’il est possible d’effectuer sur leur site. Au Canada, le service n’est destiné qu’aux Ontariens.

C’est le temps de se poser des questions

Comme vous avez pu le constater, chacun de ces sites de rencontres possèdent des particularités qui ne rejoignent qu’un certain public. En écrivant cet article, plusieurs questions me sont venues en tête et j’aimerais partager cette réflexion avec vous.

  • Qu’est-ce qui amènent les gens à fréquenter les sites de rencontres ?
  • Qu’est-ce qui amènent les personnes à fréquenter des sites de rencontres spécialisés plutôt que des sites plus généraux comme Lavalife ou Réseau Contact ?
  • Certaines clientèles seraient-elles encore considérées taboues? Certains critères seraient-ils encore mal vus dans la société d’aujourd’hui?
  • Par rapport à Adultère.ca, est-ce un moyen intéressant pour les couples d’élargir leur champ de pratiques sexuelles?
  • Il y a-t-il des risques liés à l’utilisation de ces sites pour certains couples?
  • Jusqu’à quel point les renseignements fournis par les membres sont-ils confidentiels ?
  • Par rapport aux sites de rencontres axés sur la sexualité, quelle est la vision de celle-ci chez les membres ?

Et finalement, la question qui tue :

  • Est-ce que ça peut marcher ?
  • Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?

À savoir si les sites de rencontres fonctionnent ou non, le mystère plane. À suivre…

Bonne semaine !

–       Lee

Source Urbania : Meilleur, Philippe. 2012. « Le créateur d’Agrirencontre ». Urbania. Automne 2011, no. 35, p.17

Source de l’image: [Lily Badine]

L’excitation sexuelle et le sentiment de dégoût

15 Oct

Qui n’a jamais tenté de trouver une source d’air pure lorsqu’une odeur de sueur inonde le métro? Ou encore, qui n’a jamais tenté d’éviter la conversation avec quelqu’un ayant une mauvaise haleine ? Qu’on le veuille ou non, ces petits désagréments de la vie quotidienne sont présents. Certes, il semble facile de les esquiver dans un endroit public, mais que se passe-t-il dans un contexte d’intimité ? Comment arrivons-nous à faire fi de ces odeurs ou liquides corporels qui nous déplaisent ? Des chercheurs de l’Université de Groningen aux Pays-Bas croient détenir les réponses à ces questions.

Dans une étude effectuée auprès de jeunes femmes hétérosexuelles fréquentant l’université, les chercheurs ont découvert le rôle que possède l’excitation sexuelle sur le sentiment de dégoût face aux odeurs corporelles et à certains fluides du corps. Cette étude démontre que l’excitation sexuelle diminue temporairement le sentiment de dégoût face aux différents stimuli du corps (odeur corporelles et fluides du corps). Ainsi, lorsque les femmes désirent avoir une relation sexuelle, elles sont capables d’oublier pour une courte période la mauvaise haleine de leur partenaire sexuel ou encore, l’hygiène douteuse du partenaire sexuel.

Mais que veulent dire les chercheurs par fluides du corps ? Ils font principalement référence à la salive, à la sueur et au sperme. Au contact de ces fluides, les femmes ont tendance à être répugnées et préfèrent les éviter. Par exemple, elles éviteront d’embrasser une personne qui bave ou à enlacer une personne dégageant une forte odeur de sueur. Les chercheurs ajoutent également que les préférences sexuelles font partie du sentiment de dégoût. Ainsi, certaines femmes sont dégoûtées à l’idée d’avoir des contacts sexuels avec un homme obèse ou avec les cheveux blonds, par exemple.

Les chercheurs poussent plus loin leurs conclusions et affirment que l’excitation sexuelle joue non seulement un rôle dans la diminution du sentiment de dégoût, mais aussi sur nos préférences sexuelles. Ainsi, une femme désirant une relation sexuelle pourrait consentir à des contacts sexuels avec une personne qu’elle jugerait moins attirante en temps normal. L’excitation sexuelle rendrait donc les individus plus vulnérables et réceptifs que lorsqu’ils ne sont pas excités sexuellement.

Cette découverte amène donc les chercheurs à se questionner sur le rôle de l’excitation sexuelle dans les problèmes sexuels chez les femmes. Ils posent comme hypothèse que les femmes ayant une faible excitation sexuelle seront plus alertes au sentiment de dégoût et donc, voudront éviter la relation sexuelle.

Quoiqu’il en soit, l’excitation sexuelle possède beaucoup plus de mystères que l’on pense !

Lee

Source : [PlosOne]

La nymphoplastie

15 Oct

Bonjour chers lecteurs!

Sachez d’abord que je suis très heureuse de faire partie de la belle équipe de SexCeption !

Il y a quelques temps, quelqu’un m’a envoyé le lien d’un documentaire. Le sujet n’est pas banal: on y parle de l’image du sexe des femmes, principalement de la nymphoplastie (parfois appelée labioplastie), c’est-à-dire la chirurgie impliquant une réduction des petites lèvres.

Pourquoi la nymphoplastie? On la pratique pour des raisons médicales, pour des raisons de confort ou d’esthétique. Par exemple, si une femme éprouve de l’inconfort physique en pratiquant certaines activités sportives (cyclisme, équitation et même dans certains cas, la marche) ou lors des rapports sexuels, la chirurgie peut être considérée. Dans le vidéo qui m’a été proposé, on traite surtout de la dimension esthétique de la chose. Les petites lèvres dépassant les grandes lèvres seraient-elles inesthétiques ou anormales? C’est ce que croient des femmes (et des hommes!) qui prennent la parole dans ce documentaire. La liste de motivations des femmes à passer sous le bistouri est longue: inconfort face à son corps, peur du jugement et du rejet des partenaires, incapacité à trouver des modèles semblables à soi, etc. Pourtant, il y a autant de formes d’organes génitaux qu’il y a de formes de visages, et avoir une oreille un peu plus grande que l’autre n’est pas un signe d’anormalité, si vous voyez ce que je veux dire… ce qui m’amène à me questionner sur les modèles qui sont offerts aux femmes et les sources qu’elles consultent lorsqu’elles vivent de telles insécurités. L’industrie pornographique, par exemple, présente souvent des modèles qui sont passées sous le bistouri. Qu’en pensez-vous?

Voici le lien du documentaire en question, The Perfect Vagina. Il est à noter qu’il contient quelques scènes de chirurgie (très peu, je vous assure!) qui pourraient ne pas convenir aux âmes sensibles. De plus, vous devez posséder un compte YouTube et être âgé de plus de 18 ans pour visionner le documentaire.

Source : [YouTube]

Je tiens à spécifier que le terme vagina (vagin, évidemment) aurait dû, selon moi, être remplacé par le terme vulva (vulve, vous l’avez deviné!) puisque les petites lèvres font partie de la vulve (l’ensemble des organes génitaux externes de la femme) et non du vagin.

Si vous avez moins de temps ou si vous préférez les dessins animés, je vous suggère le lien qui suit. Dans ce court-métrage, des femmes parlent de leur expérience en lien avec la nymphoplastie. L’une d’entre elles affirme que le sujet occupait tant ses pensées qu’elle faisait régulièrement des cauchemars à propos de ses petites lèvres, avant et après la chirurgie. C’est donc dire que certaines femmes sont extrêmement préoccupées par l’apparence de leur sexe. Cela peut-il, selon vous, constituer un motif pour une effectuer chirurgie plastique?

Source: [The Centrefold Project]

En regardant ces deux vidéos, j’en suis venue à réfléchir au rapport entre la nymphoplastie et l’excision (ablation de la partie externe du clitoris (oui, il y a aussi une partie interne au clitoris!)), une forme de mutilation génitale répandue dans quelques régions du monde, notamment dans certains pays d’Afrique. Elle est généralement pratiquée en tant que rite de passage pour les jeunes filles.

Alors que des générations de femmes ont vécu ce type de mutilation et que des fillettes se font encore exciser de nos jours, que des groupes de défense des droits humains militent afin d’enrayer de telles pratiques, dans d’autres parties du monde comme chez nous, certaines femmes choisissent la chirurgie pour réduire la taille de leurs petites lèvres pour des raisons purement esthétiques. Pouvons-nous comparer les deux situations? Si oui, que devons-nous en penser? Je vous laisse y réfléchir.

On peut également faire un parallèle avec l’apparence du pénis chez l’homme, un sujet à mon avis beaucoup plus répandu. Pourquoi avons-nous l’impression que les hommes se questionnent tant au sujet de la taille du pénis alors que nous entendons si peu parler des insécurités des femmes face à l’apparence de leur sexe? Évidemment, je ne vous apprendrai rien en vous disant que lorsque nous nous retrouvons nus, le pénis est beaucoup plus visible que la vulve et le sujet est beaucoup plus médiatisé. Alors que les façons d’élargir ou d’allonger le pénis (puisque c’est souvent l’effet recherché!) semblent bien rares, en regardant les deux vidéos précédemment présentés, on dirait que la chirurgie est presque à la portée de la main pour les femmes. Chers lecteurs, croyez-vous que les femmes sont aussi concernées que les hommes par l’apparence de leurs organes génitaux? Pour quelles raisons? Et qu’en est-il vraiment de l’accessibilité à de telles chirurgies?

En terminant, pour voir une grande diversité de formes de sexes féminins (et peut-être pour vous rassurer un peu, mesdames!), je vous invite à visiter ce lien. Vous pourrez y prendre connaissance d’un projet artistique des plus intéressants, The Great Wall of Vagina, créé par le sculpteur anglais Jamie McCartney. Il s’agit de l’artiste présenté dans le premier vidéo que je vous ai suggéré.

Lien du Great Wall of Vagina : http://www.greatwallofvagina.co.uk/

Bon visionnement, bonne réflexion et… vive la diversité! ;)

-Vigneau

Source de l’image : Great Wall of Vagina